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Les états limites – tels des adolescents avec leur parent – ont souvent tendance à malmener, ridiculiser, mettre au supplice le thérapeute. Chez ce dernier, des sentiments d’impuissance, d’incapacité, d’échec professionnel, d’immense inquiétude, de découragement peuvent alterner avec des affects d’agacement, de colère, voire d’hostilité pour ce patient impossible, cynique, ironique, provocateur et omnipotent. Étrangeté de ces patients se présentant comme si peu confiants, si insécure, clamant à chaque séance leur sentiment d’infériorité… mettant à d’autres moments en scène l’omnipotence, la tyrannie, les colères excessives. Avec ce type de sujet, le soignant est en droit de se demander avant chaque séance s’il a succombé à ses conduites à risques, s’il ne s’est pas suicidé. Il peut même en arriver à espérer qu’il ne vienne plus, qu’il disparaisse de sa vie. Dans ce type d’épreuve vécue par le thérapeute, il lui importe d’analyser attentivement ses affects contre-transférentiels qui lui donneront des indications sur le monde interne du patient. Si la personnalité du sujet borderline est organisée autour de la terreur de la séparation, du danger de la perte, l’état limite sera continuellement confronté à une menace double : celle de perdre son identité personnelle précaire (souvent fusionnée avec quelqu’un d’autre) et celle de perdre une relation interpersonnelle fragile (en se réfugiant dans un repli autistique psychotique).
Les états limites – tels des adolescents avec leur parent – ont souvent tendance à malmener, ridiculiser, mettre au supplice le thérapeute. Chez ce dernier, des sentiments d’impuissance, d’incapacité, d’échec professionnel, d’immense inquiétude, de découragement peuvent alterner avec des affects d’agacement, de colère, voire d’hostilité pour ce patient impossible, cynique, ironique, provocateur et omnipotent. Étrangeté de ces patients se présentant comme si peu confiants, si insécure, clamant à chaque séance leur sentiment d’infériorité… mettant à d’autres moments en scène l’omnipotence, la tyrannie, les colères excessives. Avec ce type de sujet, le soignant est en droit de se demander avant chaque séance s’il a succombé à ses conduites à risques, s’il ne s’est pas suicidé. Il peut même en arriver à espérer qu’il ne vienne plus, qu’il disparaisse de sa vie. Dans ce type d’épreuve vécue par le thérapeute, il lui importe d’analyser attentivement ses affects contre-transférentiels qui lui donneront des indications sur le monde interne du patient. Si la personnalité du sujet borderline est organisée autour de la terreur de la séparation, du danger de la perte, l’état limite sera continuellement confronté à une menace double : celle de perdre son identité personnelle précaire (souvent fusionnée avec quelqu’un d’autre) et celle de perdre une relation interpersonnelle fragile (en se réfugiant dans un repli autistique psychotique).
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4/ L’identification à l’agresseur dans les états limites
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