L’expérience humaine, fondamentale, c’est l’abandon par Michel Serres

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EMPREINTES
LE VOYAGE ENCYCLOPEDIQUE DE MICHEL SERRES
Face à la caméra de Catherine Bernstein, Michel Serres, 77 ans, revient sur les lieux de son enfance, sur son plaisir d’écrire et d’enseigner, ainsi que sur sa vocation pour la philosophie. D’un lieu à l’autre, souvent au fil de l’eau, le citoyen du monde, comme il se définit lui-même, prend aussi le temps de confier sa vision de l’existence.La naissance, le sevrage, le départ le matin à l’école, l’amertume de l’adolescence, le début dans la vie, l’amour même quelquefois, le divorce, les fâcheries, et puis la maladie, l’agonie, la mort… Je crois que, quand on a fait cette liste, on s’aperçoit que l’expérience humaine, fondamentale, c’est l’abandon. (…) Qu’est-ce qui rachète l’abandon ? C’est la mémoire, le souvenir. Mais, à mesure que les abandons successifs sculptent notre existence de ses amères souffrances, on a l’impression que l’amnésie arrive peu à peu et on dit, un peu communément, « les pages sont tournées ». Il y a dans l’oubli quelque chose d’assez positif, enthousiasmant, rebondissant. Alors, oui mémoire, mais aussi beaucoup d’oubli. Si on se souvenait de tous ses arrachements, on en mourrait sans doute et on passerait sa vie à souffrir de ça.

Une réflexion au sujet de « L’expérience humaine, fondamentale, c’est l’abandon par Michel Serres »

  1. Effectivement, c’est douloureux de se souvenir de son passé du à un manque affectif, on ne peut oublier le peu qu’on sait. Je pense que là c’est chacun son choix, mais je pense, et je crois, et nécessairement que l’ont peut avancer pour surmonter et pour continuer à évoluer, mais rien n’est jamais acquis, mais moi je persévérè.

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