De la perversion comme gardienne du Droit par Kieser ’l Baz


dimanche 4 novembre 2012
Le souci de vengeance est souvent reproché aux victimes d’actes criminels et particulièrement celles qui ont subi des violences sexuelles. C’est encore plus vrai dès qu’il s’agit de victimes mineures. Le reproche est souvent associé à celui de d’une démonstration excessive de passions et d’émotions et il provient souvent des milieux judiciaires ou d’intellectuels. La justice ayant, paraît-il, besoin de calme et de sérénité pour s’exercer.
On comprend donc que l’expression d’une douleur est malvenue, y compris de la part des victimes. Nos juristes n’aiment pas les larmes ! Si ces manifestations de douleur s’accompagnent, de surcroît de protestations contre l’iniquité de la justice, c’en est trop pour nos gardiens du droit. Ne sont-ils pas les vestales du temple de Thémis et à ce titre « intouchables » et leur parole sacrée ? Les protestations des victimes apparaissent alors comme autant de troubles rétrogrades et barbares qui menacent l’ordre du monde et la bonne marche de l’humanité. On évoque alors les sombres moments de cette humanité du temps de la vengeance, les sombres nuages de temps occultes menacent. Certes une certaine condescendance accompagne ces accusations, après tout c’est une victime et il paraît qu’elle mérite un peu de respect, mais la condamnation est ferme.

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Présidentielles, Justice et pièges à conviction, à l’ombre d’Outreau

06 Avril 2012
Par Marie-Christine Gryson
En période d’élections présidentielles on assiste à l’expression d’une volonté de renouveau voire de sursaut démocratique, c’est le moment des bilans et des programmes qui incluent toujours des propositions de réformes.
Qu’en est-il en matière de réforme de la Justice après Outreau qui est devenu la référence incontournable en la matière ? Le constat est affligeant pour Jean-Louis Nadal, ancien Procureur Général près la cour de Cassation, puisqu’il s’est exclamé dans le Nouvel observateur du 8 Mars 2012 « On a défiguré la Justice ! »
Le vocabulaire est direct et saisissant, il ne peut qu’interpeler car les prises de position de cet ancien Haut Magistrat allaient toujours dans le sens du renforcement de nos institutions démocratiques. Et je peux le révéler aujourd’hui – car il n’est plus en fonction – Jean-Louis Nadal a eu le courage de me dire personnellement qu’il avait beaucoup apprécié mon travail dans « Outreau, la vérité abusée » et qu’il avait aussi pris bonne note de mes préconisations. Or ces préconisations, dénommées modestement « suggestions » à la fin de mon ouvrage, étaient essentiellement d’essence psychologique à la lumière de ma longue expérience des assises, là où la Justice se donne à voir aux citoyens.
L’affaire d’Outreau est un cas d’école, une référence certes mais pas du tout pour ce que l’on imagine des prétendus dysfonctionnements de l’instruction. L’affaire a cumulé tout ce qui peut être imaginable en terme de déni des données psychologiques des comportements individuels et collectifs. C’est donc de dysfonctionnements du procès qu’il convient de parler.
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Autres billets sur l’affaire d’Outreau
1/ Outreau – La vérité abusée
2/ Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes
3/ Outreau : Les lettres de Kevin Delay au juge Burgaud
4/ 24 février 2011 – La parole de l’enfant après la mystification d’Outreau
5/ Outreau : la télédépendance de l’opinion – « télécratie 4 » – « procès- téléréalité »
6/ Des troubles du comportement
7/ Saint-Omer – juin 2004 : Les enfants présumés victimes sont placés dans le box des accusés !
8/ Saint-Omer – Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n’étant à sa place
9/ Saint-Omer – Mercredi 2 juin 2004 – Le procès bascule le jour des rétractations provisoires 
de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir »
12/ Militantisme association
13/ Les points de défaillance au procès de Saint-Omer
14/ Florence Aubenas : le danger de la victime résiliente mêlée à toutes les causes15/ Un éclairage sur les rétractations et les contaminations
16/ Outreau : presse & justice – Florence Aubenas : je consulte le dossier d’instruction
17/ À propos des aveux de l’un des accusés acquittés d’Outreau
18/ Il s’avère que c’est l’ingestion d’un médicament – l’amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
souvenirs, et non pas l’hypnose seule

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Contre les fausses allégations : Ma vie en pièces détachées par Maritée préface de Muriel Salmona