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Pour les patients victimes de traumatisme, l’écriture permet un travail de lien pour arriver à un Soi non effracté, alors capable d’élaborer et de créer. L’écriture devient un travail qui participe à la reconstruction de la personne blessée, voire anéantie par son trauma, afin de panser une blessure psychique par une pensée matérialisée et permise par la médiation de l’écriture. Le trauma est ainsi analysé sur différents plans et notamment sur celui de la temporalité. L’écriture éminemment subjective du parcours de vie devient en quelque sorte le maillon manquant qui tisse le lien transgénérationnel, reliant ainsi la génération des parents avec celle de leurs descendants.
Nous favorisons par conséquent :
• toutes les formes mais avec des thématiques ciblées telles que :
la perte, la colère, la douleur, le lâcher prise, la peur, le toucher, l’avenir, la séparation ;
• l’alternance des formes et des thèmes d’une séance à une autre :
ainsi, ne jamais faire deux séances suivies de dialogues ou deux séances consécutives consacrées à la séparation ;
• lors du temps de parole, nous privilégierons la discussion autour du ressenti de l’écriture elle-même ainsi que des processus mis en œuvre par les patients lors de l’écriture.
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