STOP AU DENI | Et pourtant, c’était un viol


Publiée le 7 mars 2014
Dans le cadre de la campagne « Stop au déni », l’Association Mémoire Traumatique et Victimologie vous invite à découvrir le clip vidéo « Et pourtant, c’était un viol» qui met en scène une victime face à des voix accusatrices qui illustrent les réactions les plus fréquentes auxquelles doivent faire face les victimes de viol. Tour à tour, les voix remettent en cause la réalité de son agression, tentent de la minimiser ou de faire basculer la culpabilité sur la femme. Des flash-backs de la scène de viol permettent au spectateur de ne jamais douter un seul instant de la réalité de cette agression.
« L’enjeu principal du film était d’exprimer la double peine que subissent souvent les victimes de violences sexuelles. Nous avons d’abord voulu souligner la violence extrême de l’acte et de ses conséquences. Nous l’avons fait à travers la scène du viol mais aussi avec la vulnérabilité et la douleur du personnage lors de l’interrogatoire. Une fois cette évidence posée, les questions deviennent peu à peu des accusations, les interlocuteurs anonymes, des agresseurs. C’est l’autre violence, plus insidieuse et plus généralisée qui s’exprime : le déni. »

Thibaut Oskian, réalisateur

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes mobilisons-nous pour dire

STOP AU DENI !

Ensemble nous pouvons dénoncer la culture du viol, la culpabilisation des victimes de violences sexuelles et l’insuffisance de reconnaissance et de prise en charge des troubles psychotraumatiques qu’elles présentent.
Vous pouvez retrouver ce clip video, toutes les informations sur la campagne ainsi que de nombreuses ressources autour des violences sexuelles sur le site de la campagne : http://stopaudeni.com
Tout au long du week-end du 8 et 9 mars, n’hésitez pas à témoigner et dénoncer via le hashtag #stopaudeni sur Twitter.
Vous pouvez également soutenir la campagne « Stop au déni  » sur Facebook en partageant le clip vidéo et le site de la campagne et/ou en utilisant les visuels de la campagne comme photos de profil et de couverture.
Le 9 mars, la Dre Muriel Salmona (@memoiretrauma) participera à un live chat sur Twitter sur le fil #stopaudeni.
Nous comptons sur vous.
Soyons solidaires ! N’abandonnons pas les victimes de violences.

Art et santé mentale – Santé mentale et citoyenneté

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Art et santé mentale

« Cet art que les créateurs font, je le nomme “cru” (…). Le cru en art est le mouvement de l’âme que rien ne vient entraver. Un geste par lequel le sain et le malsain se réconcilient ; ou l’amour et la haine se conjuguent ; où la joie et l’angoisse se confondent. Le cru en art, c’est cette pulsion première qui donne à la vie le pouvoir sur la mort et qui n’est rien d’autre que l’humaine définition de l’art. » –  Henri Barras, 2007

L’ARUCI-SMC et les artistes

Le choix de l’Alliance Internationale de Recherche Universités-Communautés – Santé Mentale et Citoyenneté (ARUCI-SMC) d’inclure des œuvres d’artistes dans  son site n’est pas dû au hasard.  La tentation aurait pu être simplement décorative. Ce n’est pas le cas, loin de là. En effet, notre intérêt pour la prise de parole des artistes n’est pas étrangère à notre intérêt en faveur d’un mode d’expression différent, plus cru (Barras, 2007) moins formatée, plus près des sens et de l’émotion.

Les œuvres présentées sur le portail ainsi que dans cette section du site, offrent un langage complémentaire aux visions et visées scientifiques des chercheurs. Les œuvres tout en offrant un autre langage vise à décrire autrement ce qui est central à la démarche de l’Alliance pour établir un  dialogue.

Les artistes ont de tout temps exprimé une vision du monde, ils nous offrent une vision de leur monde. Ne dit-on pas que c’est par l’intime que l’on rejoint le mieux l’universel ?

Il nous paraît opportun de situer la vision subjective des artistes au cœur d’une alliance de recherche qui tend vers l’établissement d’un nouveau paradigme, qui cherche à offrir des solutions humanistes pour les personnes qui vivent une détresse psycho-spirituelle, inscrites dans l’itinéraire social. Nous voulons ainsi souligner la contribution des artistes à notre démarche et souhaitons qu’elles et qu’ils accompagnent le projet de transformation que nous proposons.

 Hélène Grandbois, printemps 2011
Artiste, membre du Comité citoyen – Québec

  • Henri Barras, historien de l’art a été directeur général du Musée d’art contemporain de Montréal et directeur artistique de la Société de la Place des Arts de Montréal. Henri Barras (2007). De l’art cuit à l’art cru : aux sources de la création. Collections : Les impatients, Liber, Montréal.