Traces traumatiques et figures projectives des catastrophes de symbolisation

Traces traumatiques et figures projectives des catastrophes de symbolisation
Par Pascal Roman
Bulletin de psychologie
2017/4 (Numéro 550)
Pages : 80
DOI : 10.3917/bupsy.550.0265
Éditeur : Groupe d’études de psychologie


Résumé

L’auteur reprend, actualise et développe la notion de « catastrophe de symbolisation » dans le cadre des productions aux épreuves projectives. Cette notion avait initialement été proposée dans un article paru en 1997 pour rendre compte des effets de rupture dans les processus de symbolisation. L’hypothèse centrale consiste à considérer que les productions projectives, au Rorschach et au TAT, portent la trace des vécus traumatiques précoces. Ces vécus traumatiques se traduisent par un certain nombre d’expressions projectives (catastrophes de symbolisation) qui témoignent de la mise en échec des processus de symbolisation. Une première discussion du concept de « catastrophe » en mathématique met l’accent sur le double mouvement qui le caractérise : rupture et élaboration d’une nouvelle forme. La définition de trois figures des catastrophes de symbolisation est proposée secondairement, illustrée à partir des protocoles de Rorschach et de TAT de deux adolescents issus d’une recherche consacrée aux adolescents engagés dans des agirs sexuels violents.


Plan de l’article

Introduction
Vers une définition des catastrophes de symbolisation
Psychodynamique des violences sexuelles à l’adolescence et scène projective
Clinique projective des catastrophes de symbolisation
Conclusion

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L’intime – le blogue & l’art-thérapie

Je voudrais travailler avec vous sur ces thèmes.

Sur le plan sociétal, enfin, c’est avec Internet et les médias dits de révélation que la notion de l’intime vient d’être radicalement bouleversée. Comment les réseaux sociaux — Facebook, Instagram, Twitter, etc. — instaurent-ils de nouveaux régimes de l’intimité ; comment la téléréalité et les confessions cathodiques de type Le Divan participent-elles à sa déflagration ? Ce sont ces différentes questions — cliniques, sociétales, artistiques, thérapeutiques — que nous mettrons au travail grâce aux échanges fertiles entre des communications, ateliers et intermèdes artistiques.

L’internet libre passe par la préservation de l’intime

Le défi des Lumières est amplifié par la fibre, et l’humanisme ne sera accessible sans dépassement du sexisme ce qui relève finalement de la défense de la vie privée dans ce qu’elle a de plus intime. L’intime est le lieu de connivence, de confiance, de créativité et de ressource de la liberté, nous devons constituer la culture et les outils pour le préserver aussi bien de la surveillance de masse que du cybersexisme.

Tisseron Serge, « Intimité et extimité », Communications, 1/2011 (n° 88), p. 83-91.

L’intimité est essentielle à l’être humain, mais ses expressions sont sans cesse modifiées par le désir d’extimité. Celui-ci correspond au fait de déposer certains éléments de notre vie intime dans le domaine public afin d’avoir un retour sur leur valeur. Il est différent de l’exhibitionnisme et du conformisme. Il contribue à la fois à la construction de l’estime de soi et à la création d’une intimité plus riche et de liens plus nombreux. Il tient la clé de l’empathie sur Internet, et celle-ci tient à son tour la clé des pratiques pathologiques.