L’entraide entre victimes de viols par inceste

Lors des premières luttes féministes contre le viol par inceste dans les années 1980, l’entraide était un mot clé.
Avec l’évolution de notre société individualiste, on a vu apparaître un autre type de lutte contre l’inceste incarné par les associations de victimes qui se veulent solidaires, mais qui sont en but à des luttes de pouvoir et qui répètent l’emprise qu’elles ont subie et dont elles ne sont pas sorties sur d’autres victimes plus fragiles.
Généralement, elles accaparent tant la parole que le champ possible d’action. Dans leur système, il est nécessaire de faire partie d’un clan pour avoir droit à la parole. Le mouvement féministe n’a pas de tête, n’a pas de chef qui affirme : « J’ai un groupe de paroles », « J’ai une association ». C’est pourquoi, en m’inscrivant comme féministe, il est nécessaire que le blog, soit collaboratif et que puisse y participer toute personne intéressée par le mécanisme des viols par inceste, qu’elle soit victime ou aidante.

Beaucoup d’entre nous se voient refoulés lorsqu’il s’agit d’entrer en relation avec l’une des victimes inconsciente du schéma de répétions dans lequel elle se débat :

Le 09/08/12 11:34, « Remémoration de l’inimaginable » <rememoration@live.fr> a écrit :
Bonjour Auteure anonyme,
J’ai bien reçu votre demande d’inscription à l’atelier d’écriture que j’administre.
Nous avons échangé par le passé sur Facebook. A l’époque, vos réactions à l’endroit de mon histoire et de mes choix m’avaient blessée. Aussi en qualité d’administratrice du site, je préfère ne pas donner de suite favorable à votre demande. Je pense que vous comprendrez et que vous ne m’en voudrez pas de cette décision.
Bien à vous,
Remémoration de l’inimaginable
Le 09/08/12 12:27, « Viols par inceste » <auteure.anonyme@gmail.com> a écrit :
Génial, je vous félicite, de cette manière vous allez certainement faire avancer la recherche.
Je me permettrai de prendre votre exemple. C’est instructif cette lutte constante des incest-é-s pour le pouvoir et si possible reproduire l’emprise que l’on a vécu sur des victimes fragiles que l’on embobine.
Le but est quand même le droit à la parole est vous me donnez un superbe exemple de cette censure apposée par les victimes elles-mêmes à l’endroit d’autres victimes.
Cordialement,
Le 09/08/12 13:06, « Remémoration de l’inimaginable » <rememoration@live.fr> a écrit :
Prenez tous les exemples que vous voudrez.

Le programme VISA du Canada = danger pour les victimes de viols par inceste

Le programme VISA a vu le jour à l’ÉMSF en 1991. Inspiré du modèle d’organisation de services proposé dans les années 1980 par les Américains Henry et Anna Giarretto, VISA offre une approche globale, intégrée et humaniste. Ainsi, bien que le programme s’adresse d’abord aux auteurs d’abus sexuels intrafamiliaux, il accorde une importance particulière au vécu des victimes et de leur famille.
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« D’autres moyens de réparation sont aussi proposés. Ainsi, les hommes sont invités à disculper complètement leurs victimes auprès des membres de leur famille. Si la situation s’y prête, ils sont aussi encouragés à rendre disponible à leur victime une lettre d’excuses sincères.
Comme le dit M Mailloux : « Les victimes s’attendent à ce que leurs pères posent des gestes concrets de réparation et VISA prépare ces derniers à payer en quelque sorte leur dette, non seulement à la société, mais aussi à la victime et cela, selon son souhait à elle. » »
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Disculper : DR. Prouver que quelqu’un est inculpé à tort.
Attention danger ! Valeur inversée = employer le terme de disculper entérine la culpabilité préalable donc l’inversion de la culpabilité, celle du pervers qu’il a voulu faire endosser à la victime et qu’il n’endosse toujours pas.
Une lettre d’excuses sincères : N »oublions pas que dans le système d’emprise, un viol était suivi d’excuses « sincères » et de la promesse de ne pas recommencer. Il y a pourtant eu les viols suivants.
« … payer en quelque sorte leur dette … à la victime et cela, selon son souhait à elle. »
La victime toujours sous emprise, système que l’on fait perdurer pas la lettre, ne peut savoir ce qu’elle souhaite. Elle souhaitera ce qu’on lui demande de souhaiter et ainsi les représentants de la société auront la conscience tranquille du devoir accompli.
Pour lire le programme, cliquez sur le logo du Service correctionnel Canada