3/ Le clivage par André Green

Genèse et situation des états limites
page 28
Aujourd’hui le clivage est employé à tors et à travers dans la littérature, le sens que lui donnent les kleiniens n’est pas du tout celui que lui’ donne Freud. Freud a toujours insisté sur le fait que dans le clivage, il y avait toujours une part de reconnaissance, reconnaissance de la vérité. Et parler comme les kleiniens de partie clivée pour parler de la partie qui serait mise à l’écart de la conscience, d’une façon encore plus verticale que si elle était refoulée, c’est une définition qui n’a rien à voir avec ce que Freud entend par là.


Autres billets sur le livre Les états limites


1/ Livre – Les états limites sous la direction de Jacques André

2/ Les états limites – L’unique objet par Jacques André

4/ L’idée d’un espace potentiel pour le psychisme par André Green

5/ La dépersonnalisation par André Green

9/ Les phobies qui maintiennent la dissociation structurelle

Introduction
Page 30
D’après Janet (1904/1983b, 1935a), la phobie centrale dans la dissociation structurelle d’origine traumatique consiste à éviter la synthèse et la pleine réalisation de l’expérience traumatisante et de ses effets dans la vie de la personne : c’est la phobie du souvenir traumatique. Au plan mental et comportemental, les stratégies d’évitement qui maintiennent la dissociation structurelle sont nécessaires pour empêcher l’apparition de ce qui est perçu par la personne comme d’insupportables réalisations au plan de son histoire et du sens de celle-ci. Par la suite, des phobies supplémentaires apparaissent à partir de la phobie fondamentale du souvenir traumatique.
Janet affirmait (1903, 1909b, 1922) que toutes les phobies ont en commun des peurs face à (certaines) actions. Les phobies d’origine traumatique sont donc traitées dans un ordre particulier de sorte que les patients expérimentent graduellement une capacité croissante à s’engager dans des actions adaptatives déterminées et de haute qualité, à la fois mentales et comportementales, c’est-à-dire à parvenir à de plus hauts niveaux d’efficacité mentale. Des expériences plus complexes et plus difficiles (passées et présentes) peuvent alors progressivement être tolérées et intégrées, et l’on peut obtenir une amélioration de la vie quotidienne.


Autres billets sur Le soi hanté

1/ Le soi hanté, dissociation structurelle et traitement de la traumatisation chronique
2/ Pour le thérapeute dans la dissociation structurelle par Erik De Soir 
3/ La dissociation structurelle de la personnalité

4/ Diagnostics et dissociation structurelle

5/ Notion de niveau mental

6/ Les actions substitutives

7/ Les actions intégratrices

8/ Le maintien de la dissociation structurelle de la personnalité
10/ Caractéristiques du souvenir narratif autobiographique