Mairesse, Yves (2012). « Apport des neurosciences affectives dans des situations de perturbations intenses du système émotionnel », Cahiers de Gestalt-thérapie, 2012/2 (n° 30), p. 62-77.
« Je travaille donc avec l’hypothèse que certains patients en situation de dépression persistante ou de retrait schizoïde ont rencontré des situations affectives traumatiques au long cours où leur organisme en construction a été débordé ou sous stimulé. Ils ont dû se couper de l’environnement et organiser leur survie psychique en dissociant certains affects intolérables. Ce sont les sensations de vide et de dévitalisation qui prédominent. Ces affects dissociés sont peu communicables par les voies de la parole car non disponibles dans la mémoire sémantique. Ces processus de dissociation se seraient mis en place dans la période de pré-langage et se produisent régulièrement, au présent, dans les situations relationnelles où l’intimité affective devient prégnante et active des émotions plus intenses. Ces personnes ne parviennent que rarement à ressentir, encore moins à identifier ces affects dissociés. Ce sont les sensations de vide, la désappropriation corporelle, l’angoisse, les troubles psychosomatiques, et l’absence de désir, qui occupent la sémiologie clinique.
Selon Schore, il s’agirait de zones émotionnelles premières, d’états somato-affectifs, ayant été très mal régulés dans les étapes précoces du développement psychique et continuant d’être dissociés ce qui appauvrit grandement les ressources émotionnelles et les capacités de contact. Des études indiquent que des nourrissons occupés à se dissocier suite à des situations émotionnelles mal régulées y placent une énergie énorme ; dès lors ces énergies ne sont plus disponibles pour engager leur développement affectif, neuronal et cognitif. »
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Une réflexion au sujet de « Apport des neurosciences affectives dans des situations de perturbations intenses du système émotionnel par Yves Mairesse »
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=AATC_136_0030
J’ai trouvé cet article aussi, quand je cherchais le mot « retrait schizoïde »
Définition de schizoïde
Le sujet schizoïde est enfermé dans deux prisons :
celle qui le tient éloigné des siens
celle qui le tient éloigné de ses propres émotions.
Vrai, elle est très importante cette phrase.
Je me reconnais dedans, mes troubles ne viennent pas comme ça : le passé et ses conséquences. Je ne pensais pas que tout cela pouvait venir de tout ce passé, à ce point-là, je parle des séquelles.
C’est comme si ces étapes on ne m’avait pas appris à les franchir ou alors cela s’est stoppé parce que je voulais inconsciemment me protéger.
Beatrice