Le silence de victimes d’inceste est éclairé en partie
par cette notion de « progression traumatique » proposée par Ferenczi. En effet, le silence n’est pas seule
ment le fruit de la peur : par ce silence, les enfants tentent de protéger et de réparer les adultes dont ils ont
été victimes.
« La peur devant les adultes déchaînés, fous en quelque sorte, transforme pour ainsi dire l’enfant en psychiatre. »1
Les mots de Ferenczi disent avec force ce « terrorisme de la souffrance » à l’œuvre dans certaines familles et qui lient inextricablement les agirs et les souffrances des uns et des autres. L’enfant-victime peut devenir tout à la fois complice de son « bourreau », thérapeute, garant de la cohésion familiale au détriment radical de son statut de sujet, de sa possibilité d’autonomisation, de ses besoins psy chiques propres.
1 Ferenczi, Sándor, Confusion de langue entre les adultes et l’enfant, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2004.
« La peur devant les adultes déchaînés, fous en quelque sorte, transforme pour ainsi dire l’enfant en psychiatre. »1
Les mots de Ferenczi disent avec force ce « terrorisme de la souffrance » à l’œuvre dans certaines familles et qui lient inextricablement les agirs et les souffrances des uns et des autres. L’enfant-victime peut devenir tout à la fois complice de son « bourreau », thérapeute, garant de la cohésion familiale au détriment radical de son statut de sujet, de sa possibilité d’autonomisation, de ses besoins psy chiques propres.
1 Ferenczi, Sándor, Confusion de langue entre les adultes et l’enfant, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2004.
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Autres billets sur le Que sais-je ? sur l’inceste
1/ L’inceste – Que sais-je ?
3/ Freud : L’effroi du traumatisme
4/ La psychose passagère, lors des viols par inceste, selon Ferenczi
Une réflexion au sujet de « 5/ Le silence des victimes de viols par Inceste éclairé par Ferenczi – par Hélène Parat »
Protéger les agresseurs, la peur du lavage de cerveau nous rend parfois incapable de faire la difference entre bien et mal. Me concernant je n’aurais jamais dénoncé ce que j’ai subi à qui que se soit. Je ne m’en rendais pas compte. Pour moi cela était normal. Je ne sais pas si par contre là on peut parler de complicité… Je ne sais toujours pas si je serais capable de dénoncer si cela devait recommencer me concernant la peur mais pour protéger les autres personnes oui j’en serais capable.
Beatrice