Attentats de Paris : un médicament contre le traumatisme


Mieux comprendre le stress post-traumatique

Les témoignages individuels seront mis en perspective avec la mémoire collective grâce aux archives de l’INA. Journaux radio ou télé, articles de presse, réseaux sociaux, images des commémorations… Tous ces documents permettront de comprendre la construction et l’évolution de la mémoire après les attentats du 13 novembre.

Remember

A cette évaluation psychologique et sociologique s’ajoute une étude biomédicale intitulée Remember afin de mieux comprendre l’état de stress post-traumatique. Celle-ci sera menée avec 120 victimes directes des attentats, souffrant ou non de ce syndrome et 60 habitants de Caen. Grâce à des entretiens et des IRM cérébrales, réalisés à la même fréquence que les entretiens filmés, les chercheurs tenteront d’identifier des marqueurs cérébraux associés à la résilience au traumatisme.

L’étude 13-Novembre

L’étude 13-Novembre a démarré le 13 mai à Caen et le 2 juin à Bry-sur-Marne. « Remember » a également démarré la semaine dernière. Les premiers résultats devraient être publiés à l’automne 2017. Quant aux résultats finaux, ils sont prévus pour 2028, soit 2 ans après les derniers entretiens.
(1) L’appel à témoins est toujours en cours. Que vous ayez été témoin ou intervenant lors des attentats, que vous soyez résidents ou usagers des quartiers touchés, ou simplement habitant de Paris et sa banlieue, vous pouvez apporter votre témoignage dans le cadre du programme « 13-Novembre ». Pour cela, vous pouvez contacter l’équipe de médiateurs au 06 60 98 53 82 ou 06 61 19 10 32, soit par mail memoire13novembre@matricememory.fr

Rescapé du Bataclan, « preneur d’otages »

Rescapé du Bataclan, ce cheminot en grève en a assez d’être qualifié de « preneur d’otages »

Logo Huffington postLe HuffPost | Par Maxime Bourdier
Publication: 09/06/2016

LOI TRAVAIL – A chaque mouvement social, l’expression fait florès. Patronat, gouvernement et parfois aussi opposition dénoncent les grèves en les qualifiant de « prises d’otages » de la population, ce qui évidemment ne plaît pas aux syndicats. Cela s’est encore vérifié ces dernières semaines, en témoignent les déclarations de Manuel Valls, Myriam El Khomri, Alain Juppé ou encore Pierre Gattaz.

Le patron du Medef s’est particulièrement illustré en qualifiant les militants CGT de « voyous » et même de « terroristes », ce qui lui vaut d’être poursuivi en justice par le syndicat de Philippe Martinez. Une chose est sûre, ces comparaisons n’ont pas lieu d’être pour Bruno Poncet, qui s’en est expliqué sur RMC ce jeudi 9 juin.

Ce cheminot, membre du bureau fédéral du syndicat SUD-Rail, a tenu à dénoncer l’emploi de l’expression « prise d’otages », comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Pour cela, il a fait part de son expérience au Bataclan, où il se trouvait le 13 novembre lors de l’attaque jihadiste contre la salle de concert, qui a fait 90 morts.

« J’ai subi l’enfer » dans cette salle, et ce « pendant 1h30 », a-t-il expliqué. « Quand vous entendez ‘preneur d’otages’, moi je sais ce que c’est. C’est quelqu’un qui a une kalachnikov, qui tire sur les autres, qui prend les gens en otage en menaçant pour obtenir quelque chose », a-t-il poursuivi, estimant que cela n’avait « rien à voir avec une grève où vous êtes bondés dans un wagon ».

Des poubelles qui débordent, la SNCF toujours en grève, de nouvelles manifestations anti-loi Travail et bientôt les pilotes : à la veille du coup d’envoi de l’Euro, le gouvernement semblait lui toujours impuissant ce jeudi à éteindre une fronde sociale disparate, même si la CGT promet de ne pas jouer les trouble-fête.
« Je ne suis pas sûr que bloquer les supporteurs soit la meilleure image que l’on puisse donner de la CGT », a ainsi déclaré Philippe Martinez.

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