Peut-on souffrir des tragédies vécues par nos ancêtres ?

Peut-on souffrir des tragédies vécues par nos ancêtres ?
12.07.2017
Les traumatismes vécus par les parents ou les grands-parents laissent-ils une trace à leur descendance ? C’est ce que suggèrent des travaux récents…
Comment le cerveau influence-t-il le comportement ? Les spermatozoïdes peuvent ils être modifiés par l’environnement et transmettre certains caractères acquis à travers les générations ?

Traumatismes en héritage : quels sont les effets de l’environnement et de la culture sur les mécanismes biologiques, en particulier au niveau du cerveau ? Comment ceux-ci peuvent-ils influencer le comportement ? Comment les cellules germinales mâles, c’est-à-dire les cellules de sperme, peuvent-elles être modifiées par l’environnement de façon à transmettre certains caractères acquis à travers les générations ? Chacun de nous est déterminé par nos gènes, on hérite d’un set de gènes paternels et maternels (…), en réalité nous sommes plus que nos gènes, nous sommes une combinaison de gènes qui sont influencés par des facteurs environnementaux, et ils sont nombreux : notre vie, notre comportement, notre physiologie…

Isabelle Mansuy, neurogénéticienne à l’université de Zürich et à l’école polytechnique fédérale de Zürich.

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Attentats : « C’est un long travail de redevenir heureux »

Publié le 26/05/2017
Par Soline Roy
Dans son livre L’Instinct de vie, Patrick Pelloux raconte comment, lors de l’attentat de Charlie, le médecin urgentiste a agi comme un «automate» sur un champ de bataille jonché de ses amis.
l y a l’avant, « et puis il y a l’après. Ou plutôt l’avec ». Médecin urgentiste, Patrick Pelloux a été plusieurs hommes dans l’attentat qui a frappé, le 7 janvier 2015, le journal Charlie Hebdo. Il a été le rescapé, celui qui aurait dû être là. Le professionnel de l’urgence qui a organisé les secours. Le témoin assailli par les médias. Le guerrier obstiné qui a continué à faire un journal décimé. L’ami qui a vu les siens à terre et a dû continuer « avec ».
Patrick Pelloux peut agacer, mais son Instinct de vie n’est pas un témoignage comme les autres. Il semble écrit à quatre mains : celles de l’homme nous racontent une lourde chute et une lente remontée, tandis que celles du médecin décryptent le chemin parcouru.

« Les confrères qui ont réécouté les bandes sonores de mes appels au Samu n’ont pas reconnu ma voix »

Patrick Pelloux
«Ils (les terroristes, NDLR) ont marché dans le sang de mes amis», lâche-t-il d’abord. Arrivé sur place avant même la police, ce 7 janvier 2015, Patrick Pelloux a vite « senti physiquement (son) cerveau se scinder en deux, cela s’appelle la sidération ». L’instinct, pour lui, est de sauver les autres. Le champ de bataille est jonché de ses amis mais il « fait le tri », soigne, organise les secours et informe le sommet de l’État… « C’est ma fonction. Mon job. » Mais tout est fait, dira-t-il plus loin, « dans un état d’automate. (…) Les confrères qui ont réécouté les bandes sonores de mes appels au Samu n’ont pas reconnu ma voix. »

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