Peut-on souffrir des tragédies vécues par nos ancêtres ?

Peut-on souffrir des tragédies vécues par nos ancêtres ?
12.07.2017
Les traumatismes vécus par les parents ou les grands-parents laissent-ils une trace à leur descendance ? C’est ce que suggèrent des travaux récents…
Comment le cerveau influence-t-il le comportement ? Les spermatozoïdes peuvent ils être modifiés par l’environnement et transmettre certains caractères acquis à travers les générations ?

Traumatismes en héritage : quels sont les effets de l’environnement et de la culture sur les mécanismes biologiques, en particulier au niveau du cerveau ? Comment ceux-ci peuvent-ils influencer le comportement ? Comment les cellules germinales mâles, c’est-à-dire les cellules de sperme, peuvent-elles être modifiées par l’environnement de façon à transmettre certains caractères acquis à travers les générations ? Chacun de nous est déterminé par nos gènes, on hérite d’un set de gènes paternels et maternels (…), en réalité nous sommes plus que nos gènes, nous sommes une combinaison de gènes qui sont influencés par des facteurs environnementaux, et ils sont nombreux : notre vie, notre comportement, notre physiologie…

Isabelle Mansuy, neurogénéticienne à l’université de Zürich et à l’école polytechnique fédérale de Zürich.

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« Je suis inquiète pour la santé des enfants niçois »

Logo Le Monde« Je suis inquiète pour la santé des enfants niçois »
12.09.2016
Propos recueillis par Gilles Rof
Chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au CHU Lenval de Nice, la professeure Florence Askenazy a vu passer plus de 900 patients dans ses services depuis l’attentat qui a fait 86 morts le soir du 14 juillet sur la promenade des Anglais. Après la mobilisation d’urgence, elle appelle à la mise en place de moyens supplémentaires pour en limiter les conséquences sanitaires.

Peut-on déjà mesurer l’impact de l’attentat du 14 juillet chez les jeunes Niçois ?

Florence Askenazy : Il est trop tôt pour faire un bilan psychologique de ce qu’il s’est passé, mais je pressens que les conséquences sur la santé des enfants et des adolescents seront lourdes. Il faut prendre en compte que, depuis 1945, c’est l’acte de guerre qui a touché le plus d’enfants en France. Depuis deux mois, nos équipes ont vu plus de 900 personnes. Des enfants, des adolescents, qui viennent avec leurs parents. Des consultations assez longues qui laissent place au récit de ce qu’il s’est passé. Trois composantes ressortent : l’extrême violence de l’acte, sa longueur, avec des enfants qui ont vu leurs parents se cacher, fuir dans la panique, porter secours à des blessés… Enfin, le fait que, directement ou par capillarité, c’est l’ensemble de Nice qui est touché. Tout l’écosystème de la ville est ébranlé. C’est pour cela que je suis assez inquiète pour l’évolution de la santé des enfants et des adolescents niçois.

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