Institut NATAL à Tel-Aviv, centre israélien des victimes du terrorisme et de la guerre

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Jeudi 31 mars 2016
Nathalie Hamou

Depuis début octobre, et le début des attaques au couteau, l’ONG israélienne Natal spécialisée dans les troubles post-traumatiques des soldats et des victimes du terrorisme a enregistré une hausse de 40% d’appels téléphoniques.

Sensibiliser le public à l’importance des troubles de stress post-traumatiques (PTSD) et légitimer les souffrances psychologiques des soldats comme des victimes du terrorisme : tel est l’objectif de l’association à but non lucratif, Natal. Créée en 1998, cette institution installée au cœur de Tel-Aviv, et dont le centre d’assistance téléphonique fonctionne 24h sur 24 en sept langues, ne connait pas de moment de répit. En près de vingt ans d’existence, elle a traité plus de 120 000 personnes, un public de jeunes conscrits, d’anciens combattants, de témoins ou de victimes d’attentats.

Depuis début octobre, et le début de la vague d’attaques au couteau, l’association israélienne dirigée depuis dix ans par Orly Gal, a enregistré une hausse de 40% d’appels téléphoniques, provenant pour la plupart de Jérusalem. Mais la plupart du temps, l’association dont le département clinique compte une équipe de 120 thérapeutes -œuvre dans la prévention. Dans le domaine de la traumatologie, Israël il est vrai, a acquis une sérieuse expertise.

Selon Natal, un Israélien sur dix manifeste des symptômes de troubles et de désordres post traumatiques, causés par le terrorisme et la guerre. Au point que l’État hébreu propose régulièrement ses services à l’étranger qu’il s’agisse d’aider les États-Unis pour le suivi des vétérans de la guerre d’Irak ; de fournir une assistance psychologique aux pays terrassés par des catastrophes naturelles ; ou encore de former les psychologues français dans la foulée des dernières attaques terroristes de Paris au siège de Charlie Hebdo, à l’Hyper Casher ou encore au Bataclan.

Pour aller sur le site de Natal ONG, cliquez sur leur logo

Terrorisme : « On ne peut pas vivre en état de stress permanent »

Logo Nice 14 juillet 2016 vendredi 29 juillet 2016
par  Elodie Chermann
Une interview d’Evelyne Josse par la journaliste Elodie Chermann paru dans le quotidien français
Le Parisien le dimanche 17 juillet 2016.
ATTENTAT. La promenade des Anglais a été rendue aux Niçois. Hier, ils y ont repris leurs habitudes sans oublier pour autant les nombreuses victimes.MOINS de quarante-huit heures après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à 84 personnes jeudi soir, la circulation a repris hier matin sur la promenade des Anglais à Nice. Seulement dans un sens. Et avec moins de trafic que d’habitude. Dès midi, les piétons ont eu le feu vert pour déambuler à nouveau en front de mer, prendre un bain de soleil sur la plage ou se baigner.
C’est le signe que la vie commence — doucement — à reprendre le dessus malgré l’horreur et le chagrin.

 « On ne peut pas vivre en état de stress permanent »

Selon la psychologue, maître de conférences à l’université de Lorraine à Metz, le traumatisme nous touche tant sur le plan individuel que sur le plan collectif.
Quelles conséquences psychologiques l’attentat de Nice va-t-il avoir sur les victimes et les témoins ?

ÉVELYNE JOSSE. Voir des corps voler comme dans un jeu de quilles et des membres éparpillés sur le sol constitue un choc encore plus violent que de tomber sur une victime couchée au sol avec du sang qui sort de la poitrine. Mais suivant sa personnalité, ses antécédents, son degré d’implication dans le drame et le niveau de soutien fourni par son entourage, chacun réagira de manière très différente. Certains;manifestent bruyamment leurs émotions par des pleurs ou des cris,d’autres semblent totalement indifférents ou bien se sentent coupables d’avoir survécu.
Mais ça ne présage en rien de leur évolution mentale.

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