Comprendre le cerveau traumatisé

Comprendre le cerveau traumatisé
07.12.2016
Troubles affectifs ou comportementaux, peurs irrationnelles : les effets du syndrome de stress post-traumatique peuvent gâcher la vie des victimes. Une équipe de chercheurs en neurosciences à Marseille tente de comprendre pourquoi certains patients peuvent guérir après quelques séances d’une étonnante thérapie basée sur le mouvement des yeux, alors que d’autres auront besoin de plusieurs années de suivi.
Comprendre le cerveau traumatisé (5 min 40), réalisé par Cyprien Dalaise, produit par CNRS Images, avec Stéphanie Khalfa, Pierre-François Rousseau et Éric Guedj de l’Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Université Aix-Marseille) et Jean-Denis Conzato.

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Attentat du Bataclan : Thérapie EMDR d’une rescapée

EMDR20 avril 2016
Interview de Cyril TARQUINIO – METZ
Professeur de Psychologie

Attentats du Bataclan : la longue reconstruction d’une rescapée

Le 13 novembre, Marion Adam, 39 ans, était au Bataclan. Deux mois après, ce qu’elle a vécu ce soir-là reste très présent dans sa mémoire. « Je me suis retournée, j’ai vu deux hommes qui tiraient. J’ai surtout vu les étincelles des tirs », raconte cette victime au micro de France 3. Dans ce cabinet de psychologie spécialisé dans la reprogrammation des émotions par les yeux, elle soigne ce traumatisme. Le spécialiste lui demande de repasser dans sa tête l’ensemble des événements et de s’arrêter sur le détail le plus difficile pour elle. « Il s’agit du corps du jeune homme que je dois enjamber pour sortir de la salle », raconte Marion Adam. En bougeant ses yeux, elle va réussir à évacuer le stress.

Scientifiquement prouvé

Le professeur Tarquinio est un spécialiste de cette méthode qu’il enseigne à l’université de Lorraine, à Metz. Il a utilisé cette méthode avec un groupe qui était présent au Stade de France en remplaçant la stimulation des yeux par celle des mains. « Nous avons mis en place, sans doute pour l’une des premières fois en France, un tel protocole qui s’est avéré extrêmement efficace », décrit le professeur Tarquinio. A Marseille (Bouches-du-Rhône), une chercheuse a prouvé scientifiquement les bienfaits de cette méthode. Pour Marion, le souvenir reste mais il est apprivoisé. « Je ne m’attendais pas à un résultat si rapide et si probant », conclut la jeune femme. Elle envisage même de retourner, un jour, au Bataclan.