Témoignage de Marielle Timme, lensoise rescapée du Bataclan

Marielle Timme, conseillère municipale à Lens était venue assister au concert de ses idoles au Bataclan quand la fête à viré au cauchemar. La jeune femme a réussi à survivre en restant cachée dans une loge de 5 m2 avec 8 autres personnes

logo-france-bleu-seoPour une fois, Marielle n’était pas dans la fosse pour aller voir les Eagles of Death Metal son groupe préféré, mais au balcon, ce qui l’a certainement sauvé.
Au début, quand elle entend les coups de feu au milieu du concert, elle pense comme tout le monde que ce sont des pétards pour le show. Puis elle se rend compte de ce qu’il se passe. Elle voit les quatre terroristes tirer sur la foule, les spectateurs qui tombent les uns après les autres.

Elle réussit à se faufiler dans une loge de 5 mètres carré où elle s’entasse avec sept autres personnes dont trois dans la douche, dans le noir et le silence. « Il faisait une chaleur à crever, je faisais des exercices de respiration pour pas tomber malade, on avait tous envie de vomir » raconte la jeune femme, qui a encore du mal à réaliser ce qu’elle a vécu : « j’ai cru que j’allais y passer ».

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Un brancardier – dont le petit frère a été tué par les terroristes – raconte comment il a vécu l’attentat de l’intérieur…

Logo-DH.beUn brancardier – dont le petit frère a été tué par les terroristes – raconte comment il a vécu l’attentat de l’intérieur…
Samedi 14 novembre 2015

Fares – brancardier à l’hôpital Saint-Vincent de Paul (Lille) âgé de 34 ans – avait spécialement fait le déplacement vendredi jusqu’à Paris pour assister au concert d’Eagles 0f Death Metal. La DH a croisé sa route boulevard Voltaire alors qu’il venait tout juste de se recueillir devant le Bataclan. « J’ai perdu mon petit frère dans cette sale de concert. Il a été abattu par ces fils de rien. Il avait 19 ans. Il était étudiant en psychologie. Il adorait comme moi ce groupe de musique », témoigne Fares en pleurs. « On n’était pas du même côté de la scène quand c’est arrivé. Je ne l’ai pas vu mourir ».

L’attaque

Le trentenaire se remémore la scène de l’attaque comme suit : « On dansait. Et, d’un coup, on a entendu un ‘Bam’ ; un ‘Bam’ comme si ça venait de la musique. Tout le monde a continué à danser. Puis, on a commencé à voir des gens qui tombaient. Au début, on a pensé qu’ils s’évanouissaient. Mais non : des fils de rien nous arrosaient. Ils ont fait un Charlie Hebdo bis x vingt. Ils tiraient, ils tiraient, ils tiraient. Même sur les gens qui étaient allongés. Parmi les quatre jeunes qui nous ont attaqués, il y avait un Français : un blanc. On lui aurait donné le bon dieu sans confession. »

Et de poursuivre son récit : « J’ai survécu en me cachant sous un cadavre. Je n’ai pas bougé pendant deux heures et demie. On a finalement entendu des ‘Boum’. Des morceaux de cervelles ont alors été projetés partout. Tu ne vois cela que dans les films. On a ensuite entendu les coups de feu de la police et, j’en suis le témoin, c’est une femme policière qui a dit : ‘Levez les mains’. Les vivants, on a tous dû lever les main. Ils nous ont évacués et ils m’ont juste donné un bout de papier sur lequel était griffonné l’adresse de l’Institut médico-légal pour que je puisse retrouver son corps. Il adorait venir à Bruxelles se promener dans le quartier du Marché au Charbon. La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie. »


« Je me suis caché sous un mort » par dh_be