VIDEO – Envoyé spécial – Le syndrome du survivant
Pourquoi sont-ils morts et pas nous ? Brigitte et son fils sont sortis indemnes du Bataclan. Mais pas Robert, son compagnon, qui a été touché au visage. Et ils ont perdu leur ami Nico, abattu dans la salle de concert. Elle raconte son sentiment de culpabilité. Extrait d' »Envoyé spécial » du 7 janvier 2016.
Entre deuil et culpabilité, c’est le syndrome du survivant. Brigitte sort de l’hôpital où elle a visité son compagnon, grièvement touché au visage par une balle de kalachnikov lors de la tuerie du 13 novembre. Pour « Envoyé spécial », elle raconte le soulagement, au moment de quitter le Bataclan, de découvrir que le jeune homme allongé sans vie dans la salle de concert n’est pas son fils.
« On se reproche d’être égoïste »
« Il avait le même âge, il avait un jean, il avait les cheveux bruns, comme le mien, un peu plus long que ceux du mien. Et c’était le fils de quelqu’un… C’est dur de se dire qu’on s’est dit ‘merci, c’est pas le mien’, on se reproche d’être égoïste […]. Pourquoi lui ? Et pourquoi pas le mien ? Ç’aurait pu être le mien. Et en fait, c’est un peu le mien…«