Attentats du 13 novembre 2015 – Réaction aux propos du Président TRUMP
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Le 13 novembre 2015, plusieurs dizaines de nos concitoyens ont été victimes d’une série d’attentats terroristes planifiés depuis l’étranger, coordonnés et exécutés avec des armes de guerre
Grâce à l’efficacité et au professionnalisme des forces d’interventions spéciales et à la bravoure et l’héroïsme des policiers français, des centaines de vies ont pu être épargnées.
La France exprime sa ferme désapprobation des propos du président Trump au sujet des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et demande le respect de la mémoire des victimes.
Chaque pays définit librement sa propre législation dans le domaine du port d’armes comme dans d’autres. La France est fière d’être un pays sûr où l’acquisition et la détention d’armes à feu sont strictement réglementées.
Les statistiques de victimes par arme à feu ne nous conduisent pas à remettre en cause le choix de la France en la matière.
La libre circulation d’armes au sein de la société ne constitue pas un rempart contre les attaques terroristes, elle peut au contraire faciliter la planification de ce type d’attaque.
Bataclan : « J’ai dessiné pour survivre » – Je me suis administré ma propre art-thérapie
Bataclan : « J’ai dessiné pour survivre »
Mathieu Blard
Catherine était au Bataclan, le soir des attentats. Elle a survécu à l’attaque terroriste. Deux ans après, elle tente de gérer les nombreux symptômes du stress post-traumatique dont elle est encore victime et a écrit une bande dessinée où elle raconte ce combat quotidien pour continuer à vivre. Un témoignage thérapeutique entre angoisses et résilience.
« Un mois après l’attentat, j’ai commencé à faire de petits croquis de manière compulsive que je publiais ensuite sur mon blog. J’ai ressenti un irrépressible besoin de dessiner très rapidement ce que je vivais, c’était vraiment une question de survie. Le dessin m’a toujours aidée à exprimer mes émotions. C’est un acte très personnel, unique, qui me soulage beaucoup. Grâce à cette BD, j’ai vraiment exorcisé mon stress post-traumatique.
En tant que victime psychique, je n’ai aucune cicatrice physique. Les autres ne voient pas ma douleur. Mes proches n’ont pas su comment se comporter avec moi car les symptômes psychologiques ne sont pas visibles. C’est normal, la situation était exceptionnelle. Je ne peux pas leur en vouloir, mais j’étais tellement à vif qu’une simple maladresse me faisait beaucoup de mal. Je me sentais isolée, ils me donnaient des conseils hors sujet. Quand votre grand-mère vous dit : « Je sais ce que tu ressens, quand j’étais jeune, j’ai eu un accident de voiture », c’est très difficile à encaisser. Ce n’est pas du tout le même type de traumatisme. Je me sentais complètement incomprise, en décalage. On m’a aussi expliqué que j’avais de la chance, que ça aurait pu être pire. Désormais, j’ai pris du recul. Je découvrais moi-même les symptômes, comment auraient-ils pu m’aider ? Mais j’avais tellement besoin d’eux que je me suis sentie vraiment démunie. Les médecins, les psychologues, les psychiatres, me demandaient mes symptômes, je n’arrivais pas bien à les expliquer. Le dessin me permettait de le faire. Je me suis administré ma propre art-thérapie.
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