Des victimes de l’attentat du Bataclan examinées par des chercheurs de Caen

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A Caen, la plateforme d’imagerie médicale Cyceron participe à une grande étude pluridisciplinaire sur la mémoire traumatique. Jusqu’à la fin de l’année, elle va examiner une centaine de personnes impliquées dans l’attentat du 13-Novembre 2015.

C’est une première mondiale. Une étude est actuellement en cours autour des événements du 13-Novembre 2015 et de l’attaque du Bataclan. Ce vaste programme de recherche, qui doit durer 12 ans et mobilise 150 personnes , implique différentes disciplines.

Historiens, sociologues, psychologues et neuropsychologues se penchent sur la mémoire traumatique pour comprendre comment elle se fixe mais aussi comment on peut la libérer et, parallèlement, comment se forge la mémoire collective. 1000 témoignages sont ainsi actuellement récoltés à Paris au cours d’entretiens qui seront renouvelés tout au long de l’étude pour voir comment évolue cette mémoire.

A Caen, c’est la plateforme d’imagerie Cyceron, spécialisée dans les neurosciences, qui se charge de la partie biomédicale de cet ambitieux programme de recherche. Jusqu’à la fin de l’année, au rythme de 12 à 15 IRM par semaine, près de 12 personnes, directement impliquées dans les attentats du 13 novembre 2015 vont être examinées par l’équipe du neuropsychologue Francis Eustache. « On essaye de comprendre comment les personnes sont capables de lutte contre des images qui s’imposent à elles, comment la personne est capable d’inhiber certaines images, c’est cette capacité qu’ont les sujets ou non à inhiber les images traumatiques et quels sont les facteurs qui vont renforcer cette capacité« .

Les résultats de ces personnes impliquées dans l’attaque seront ensuite comparés à celle d’un échantillon témoin, des Caennais qui n’ont vécu que de loin les événements du 13-Novembre dernier.

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« Guide » – Le site d’aide aux victimes vu par les victimes

nveau_logo_xpr« Guide », le site d’aide aux victimes vu par les victimes
Par Émeline Fasolato, publié le 27/07/2016
Le gouvernement lance « Guide », une plateforme unique pour permettre aux victimes d’attentats d’être pris en charge par l’État. Objectif : éviter les lourdeurs des démarches administratives. Les victimes donnent leur avis.

Fenvac (Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs), Inavem (Fédération nationale d’aide aux victimes et de médiation), 13 novembre: Fraternité et Vérité, Life for Paris… Les associations de victimes d’attentats se sont multipliées ces derniers mois, trente ans après la création de SOS Attentats par Françoise Rudetzki, au lendemain de l’attaque du Grand Véfour. Fortement associées à la conception du portail Guide, ces structures le considèrent comme une étape décisive de l’accompagnement des blessés et de leurs familles.

« Complet, mais complexe »: c’est ainsi que le système français de prise en charge des victimes est jugé par Stéphane Gicquel, secrétaire général de la Fenvac. Guide apporte donc un élément décisif pour les démarches: la simplicité.

Le gouvernement lance « Guide », une plateforme unique pour permettre aux victimes d’attentats d’être pris en charge par l’État. Objectif : éviter les lourdeurs des démarches administratives. Les victimes donnent leur avis.

Se faire accompagner malgré le site

Avec sa navigation par codes couleur, sa pédagogie et ses présentations par vidéos, le site est « simple et clair » pour Aurélia Gilbert, rescapée du Bataclan et membre de Fraternité et Vérité. Néanmoins, parce que le parcours juridique et économique demeurera toujours complexe, les associations conseillent aux déclarants de se faire accompagner par un de leurs représentants ou par un avocat.

« S’occuper d’une victime, ce n’est pas seulement une prise en charge administrative »

ajoute Stéphane Gicquel, qui veut, comme plusieurs autres responsables de structure, veiller à ce que le site ne déshumanise pas la relation entre la victime et l’État. « Les victimes n’ont pas des vies linéaires et identiques », explique-t-il.

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