Que devient Ambre, rescapée des attentats du 13-Novembre ?

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vendredi 5 août 2016
Sébastien Baer

13 novembre 2015. Vingt personnes tombent sous les balles du commando terroriste, à la terrasse du café La Belle Équipe, à Paris. Il y a parmi eux des clients et des membres du personnel de ce bar situé à un kilomètre à vol d’oiseau du Bataclan.

Quand les terroristes ouvrent le feu, Ambre (une serveuse), a tout juste le temps de se réfugier derrière le comptoir. « Je m’en veux beaucoup parce que j’aurais dû mourir avec mes amis, j’étais derrière le bar ».

Jour le jour

Après l’attaque, le café est resté longtemps fermé. Il a finalement rouvert ses portes quatre mois après l’attentat, le 21 mars. Ambre, elle, n’a pas repris le travail. La jeune femme de 35 ans n’est pas encore retournée non plus sur les lieux des attaques. Encore très marquée par la disparition de ses amis, elle est suivie par un psychologue.  « Il y a la concrétisation de ce qu’on a l’habitude de voir au journal télévisé, et là tout d’un coup ça vous arrive, vos perceptions du monde changent »  explique la jeune femme qui assure qu’elle vit désormais uniquement au jour le jour.  « Je n’arrive pas à me projeter dans six mois, ni même dans une ou deux semaines. Il y a un précipice devant vous, des jours où j’ai envie de tout faire et d’autres où j’ai envie de rien faire ».

Solitude

Ambre, qui est aussi comédienne, éprouve parfois des difficultés à communiquer avec son entourage. « On est tous seuls avec notre propre douleur, cela crée un précipice entre ma famille et moi, entre mes amis et moi, les gens dans le métro et moi, ça va loin » indique la jeune femme qui explique  « On a un truc qu’on n’arrive pas à partager, c’est très étrange. Longtemps, j’ai eu le sentiment que tout le monde faisait comme si rien ne s’était passé alors que ce qui s’était passé était très grave ». La jeune femme a dû réapprendre à sourire et à rire. Mais ce n’est pas facile, « Ce n’est plus exactement le même rire » dit Ambre qui a parfois culpabilisé de se sentir d’humeur légère. « Avant, les jours où ça allait pas mal, je me demandais si j’avais le droit d’être heureuse alors que mes collègues n’étaient plus là« .

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