Un corps-déchet qui vit dans un entre-deux-mondes, ne pouvant pas se cramponner à l’être, à l’existence, au vivant, car il se décompose lentement, imbibé, fourré des excréments de l’autre ; ne pouvant pas s’engloutir dans le néant car il est déchu du pouvoir de mourir130, de sa propre mort. Chosifié et déshumanisé, le corps violé devient le corps de personne, dépourvu de propriétaire, car le « je » violé a du mal à dire « mon » corps. Dépossédé de cette propriété de son corps, l’être qui a subi le viol développe et cultive cette non appartenance, mais sa tragédie consiste dans l’impossibilité de mourir au corps.
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*/ Le pardon
***/ Viol et violence à travers Virginie Despentes
****/ Métaphorique du viol chez Robbe-Grillet en l’associant à l’acte de l’écriture
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