Quand victime et bourreau, d’une autre victime, se retrouvent

7 juillet 2012

Inspirée du Canada, l’idée de faire se rencontrer des victimes et des auteurs de crimes pourrait se développer en France
Par Jamila Aridj
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« Haine et vengeance » Inspirée du système canadien, cette justice dite « restaurative » repose sur le principe de substitution. À Poissy, durant cinq mois, trois parents de victimes ont fait face à trois auteurs de crimes semblables à ceux subis par leurs proches. L’objectif : la prise de conscience de la portée de leur geste pour les détenus, la possibilité de poser des questions pour les victimes et la lutte contre la récidive.
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Le programme n’aide pas la victime à comprendre le passage à l’acte, chaque cas étant particulier, mais il aide « la victime à arrêter de se torturer avec des questions qui n’auront peut-être jamais de réponses », note « Z », un des détenus qui a pris part aux rencontres. « Pendant vingt-deux ans, je m’étais arrangée avec moi-même sur des questions en suspens et qui revenaient régulièrement au détour d’un fait divers. Mais cette expérience m’a permis d’accepter que des questions restent à jamais sans réponse. Ça n’efface rien, mais c’est aujourd’hui une source d’apaisement », reconnaît Marie-José Boulay.

Du côté des détenus, si tous ne sont pas allés « au bout des choses », les échanges ont permis « une reconquête de l’estime de soi » et « une responsabilisation » des faits. Des succès qui peuvent amener à une resocialisation réussie, un premier barrage à la récidive. 
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Une réflexion au sujet de « Quand victime et bourreau, d’une autre victime, se retrouvent »

  1. Il est quand même curieux que pour avoir le sentiment d’une victime on retienne le témoignage d’un agresseur. Encore une inversion, dans notre société où tout est à l’envers.

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