le panurgisme lexical des médias par Langue sauce piquante

16 février 2011
La question de l’appauvrissement du vocabulaire des médias n’est pas nouvelle : sans cesse sur le métier tu remettras l’ouvrage*.

Une nette tendance moutonnière consiste à adopter les termes mis à la mode* et à les utiliser au détriment d’autres, souvent à tort et à travers, donnant ce sentiment d’uniformité grise, cette impression qu’on lit et entend jour après jour les mêmes litanies, les mêmes tropaires.
Voici dans un premier temps quelques verbes intrusifs : ouvrez un journal, la radio ou la télé, il en tombera par poignées.

Et pour commencer, on ne présente plus initier et entamer, qui phagocytent goulûment tous les verbes indiquant le… commencement : débuter, ouvrir, lancer, entreprendre, engager, etc. Il vaut mieux limiter initier à “apprendre les rudiments de quelque chose à quelqu’un”. Entamer, quant à lui, devrait être réservé au sens de “enlever une partie de quelque chose”, “prélever une première partie d’un tout”. C’est un terme qui devrait rester en cuisine (que l’on pense à l’entame).
Il n’a échappé à personne que les gens ayant un pouvoir de décision tranchent beaucoup, et cela au détriment de moult verbes qui feraient aussi bien l’affaire : décider, choisir, se prononcer, juger, ordonner… Mais non, il faut toujours que le journaliste reprenne une petite tranche de ce verbe qui multiplie les jugements de Salomon.
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* Cela pour couper le sifflet à tous ceux qui seraient tentés de dire : vous vous répétez.
* Notamment par les agences de presse.

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