la Dame de Shanghai The Lady from Shanghai de Orson Welles avec Rita Hayworth

Drame d’Orson Welles,

avec Rita Hayworth (Elsa Bannister),
Orson Welles (Michael O’Hara),
Everett Sloane (Arthur Bannister),
Glenn Anders (George Grisby),
Ted De Corsia (Sidney Broome),
Gus Schilling (Goldie).
Scénario : Orson Welles, librement adapté du roman de Sherwood King If I Should Die Before I Wake Photographie : Charles Lawton Jr.
Décor : Stephen Goosson, Sturges Carne
Musique : Heinz
Roemheld
Montage : Viola Lawrence
Production : Columbia Pictures
Pays : États-Unis
Date de sortie : 1948 Durée : 1 h 27

Une étrange beauté

Orson Welles a sans doute tourné ce film, adapté d’un roman assez faible, avec l’idée de prouver à Hollywood qu’il était capable de faire un film à succès, en employant une star comme Rita Hayworth (laquelle était alors sa femme).

Le résultat fut loin de convaincre les studios. La Columbia, plutôt réservée, attendit de sortir Gilda de Charles Vidor, qui élèvera Hayworth au rang de star, avant de se risquer à exploiter le film de Welles…

Il n’en reste pas moins que la Dame de Shanghai est un beau film qui dégage une impression étrange, troublante, du fait de la relation tumultueuse entre les deux personnages principaux : un mélange d’amour et de manipulation.

Le récit doublé du commentaire en voix off ajoute beaucoup à l’étrangeté du film. Truffaut écrivait à ce sujet : « Si l’on regarde le film en écoutant les informations données par la voix off (le commentaire prononcé par Orson Welles), on s’aperçoit que le scénario est beaucoup plus simple qu’il n’en donne l’impression : toute l’histoire s’inscrit dans un itinéraire marin qui va de New York à San Francisco en passant par les Caraïbes et une escale à Acapulco ! L’écriture du script est très professionnelle, chaque scène se termine par un gag visuel ou sonore, l’action ne reste jamais en repos ».

On se souvient également de la composition des deux personnages secondaires : Everett Sloane qui joue le mari de Rita Hayworth, figure mêlant puissance et infirmité (il marche en s’aidant de deux cannes) et Glenn Anders qui, dans le rôle de George Grisby, est chargé de tendre un piège au naïf Michael O’Hara.

Pour lire le résumé, cliquez sur la photo
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