Des pulsions incontrôlées par Pascale Piquet

Publié le 07 avril 2010
Des pulsions incontrôlées
Pascale Piquet
L’auteure est « coach de vie » et a écrit Le syndrome de Tarzan chez Béliveau éditeur.
La Presse
Pourquoi la pédophilie vous choque-t-elle à ce point quand elle frappe dans les rangs des hommes de l’Église ? Parce qu’ils sont censés montrer l’exemple, être abstinents, protéger les enfants, vos enfants, et non les abuser, violer leur corps et souiller leur âme.
Mais qu’est-ce qui pousse un prêtre à abuser d’un enfant ? Il a peut-être été abusé lui-même, enfant, et continue la malédiction. Il a peut-être aussi été livré à l’Église non pas par la foi, mais par ses parents : quand un homme prenait la soutane, dans des temps pas si reculés que ça, c’était parce que la famille réclamait un curé dans ses rangs.
Sans avoir eu le temps d’une expérience hétérosexuelle, le jeune homme se retrouve, malgré ses pulsions naturelles, dans un environnement qu’il n’a pas choisi. D’autant que la masturbation n’a pas sa place sous la soutane : toute forme de sexe est interdite. Il n’a pas choisi, lui, cette vie abstinente et frustrante. Certains de mes clients en coaching m’ont avoué que leur mère les poussait à être curés, mais, Dieu merci, ils ont résisté !
Donc, ce jeune homme que l’on sacrifie sur l’autel de l’église n’a aucune aspiration religieuse et ne subira que les inconvénients de cette vie drastique. D’autres auront embrassé la religion par foi, mais bien incapables de maîtriser leurs envies, n’ayant pas eu le temps de connaître le corps d’une femme, se rabattront sur les petits. Parce que ceux qui ont déjà eu une expérience hétérosexuelle préfèrent les femmes: j’ai eu plusieurs clients qui étaient « enfant de curé », même une qui était fille d’un prêtre et d’une religieuse. Si ce n’était ni sacrifié par la famille, ni par foi, c’est la sécurité, l’assurance d’un toit et d’un couvert, une certaine position sociale, dont ils se sont servis pour abuser, qui ont poussé bien des hommes dans les rangs de l’Église. Les pulsions sexuelles viennent avec l’homme et des pulsions, même pour un curé, ce n’est pas simple à contrôler.
Ce que je vous explique, j’aime à le répéter, n’est pas une excuse, mais une explication : comprendre ne signifie pas excuser. Une pulsion sexuelle pousse à la reproduction. De la puberté à la trentaine, surtout chez les hommes, elle est plutôt active cette envie de sexe qui pousse vers le plaisir. Il faut la sublimer, mais l’enseigne-t-on aux curés ?
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