1/ Niki de Saint Phalle : Mon secret

Récit autobiographique.

Écrit à la main.
24 x 30 cm. 40 p. 10,40 €.
Hors collection.
ISBN : 2-7291-0978-1

« J’ai écrit ce livre d’abord pour moi-même, pour tenter de me délivrer enfin de ce viol qui a joué un rôle si déterminant dans ma vie. Je suis une rescapée de la mort, j’avais besoin de laisser la petite fille en moi parler enfin… J’ai longtemps pensé que j’étais une exception, ce qui m’isolait encore plus ; aujourd’hui j’ai pu parler à d’autres victimes d’un viol : les effets calamiteux sont tous les mêmes : désespoir, honte, humiliation, angoisse, suicide, maladie, folie, etc. Le scandale a enfin éclaté ; tous les jours des révélations jaillissent sur ce secret si jalousement gardé pendant des siècles : le viol d’une multitude d’enfants, filles ou garçons, par un père, un grand-père, un voisin, un professeur, un prêtre, etc. Après le Secret j’ai l’intention d’écrire un autre livre adressé aux enfants, afin de leur apprendre à se protéger : parce que l’éducation qu’on leur donne les laisse sans défense contre l’adulte… »

6/ "Pourquoi pleure-t-elle tout le temps ?" dans Viols par inceste

Page 29
Enfance

« Pourquoi pleure-t-elle tout le temps ? » a demandé ma sœur, ce à quoi ma mère a répondu : « Elle n’est pas encore sortie de l’enfance ».
Le viol et le récit d’amertume ont fait mon enfance. On la voyait heureuse ; elle était pourtant amère car, en son centre, était le viol sans que personne d’autre que moi n‘ait voulu vraiment s’en rendre compte. Pour sortir de cette enfance, il a fallu rompre les chaînes invisibles avec lesquelles m’avait ligotée mon père. Cette enfance a duré, duré très longtemps. Alors que j’avais dix-huit ans, tout était toujours déclencheur de larmes. J’avais été très vexée de la réponse de ma mère. Elle me faisait tout endosser. Je sais maintenant que c’était sa manière d’être. Je ne pleure plus autant, j’ai moins mal, j’avais tellement mal… Quand la gaieté naturelle de l’enfant l’emportait, alors je riais, lorsqu’il me faisait mal, je pleurais. Je ne savais pas comment dire que j’avais mal. Il était interdit de dire qu’il me faisait mal, alors je pleurais.
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Autres billets sur le sujet du témoignage
6/ Rita Hayworth – Parfois elle ne pouvait s’empêcher de pleurer ouvertement devant les metteurs en scène et ses camarades de travail

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Autres billets sur Viols par inceste de Auteure obligatoirement anonyme
1/ Requête en changement de nom
2/ Définition des viols par inceste
3/ La mémoire des viols
4/ L’Emprise dans le viol par inceste
5/ « En France la mémoire passe plutôt pour une faiblesse, une maladie du cerveau » Georges Mateï
7/ Les conséquences des viols par inceste dans l’échec scolaire
8 /La mémoire et l’intelligence après plus de 10 ans de viols par inceste
9/ La dissociation lors des viols par inceste
10/ La culpabilité qui s’amplifie de viols en viols devient partie intégrante de la personnalité d’un-e incesté-e
11/ Même si ce n’était arrivé qu’une fois, cette culpabilité existerait
12/ L’autoculpabilité entraine des situations d‘évitement

13/ Revictimisation
14/ Le procès
15/ Dans le viols par inceste, l’emprise par le regard
16/ Les deux vies d’une dissociée
17/ L’importance du tuteur de résilience
18/ Viol/mort ; amour/vie – attirance/répulsion
19/ Hypervigilance

Et l’histoire continue
Emploi : revictimisation durant des années après des viols par inceste