Les violences faites aux femmes et la double contrainte Par Dr Victor Simon

Dimanche 20 novembre 2011
Comment a-t-elle fait pour supporter cela si longtemps ?
Éternelle question qui me traverse à chaque fois que je me trouve confronté à la souffrance de cette femme qui vient consulter, effondrée, ravagée de cette souffrance qui la broie et l’étreint à chaque souffle de sa vie.
Elle est là, cette femme, courageuse jusqu’au bout,
se bat encore et encore pour tenter de ranimer son couple
d’insuffler un peu de vie dans cette famille qui se délite tout doucement.
Brutalement parfois !
Que s’est-il passé pour qu’elle ait accepté l’inacceptable,
supporté l’insupportable,
laissé passer ces phrases, ces mots, ces gestes, ces regards aussi,
qui lentement l’ont désagrégée,
éclatée !
elle a perdu confiance en elle,
ne croit plus en elle, se trouve nulle, moche,
n’a plus la moindre estime d’elle même,
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Autres billets sur le livre Abus sexuel sur mineur par Victor Simon
1/ Abus sexuel sur mineur par Victor Simon
2/ Abus sexuel sur mineur : Ce livre est un cri !
3/ « se faire violer » au profit « d’être violée »
4/ Après un viols par inceste un trouble de la construction de la réalité et du monde environnant : Qui croire ?
5/ Les signes fréquents du refoulement après des viols par inceste
6/ De la spécificité du Syndrome Post-Abus Sexuel (SPAS)
7/ L’agresseur et ses stratégies
8/ Le ressenti de l’agresseur au moment des faits
9/ Recueillir le témoignage d’un enfant, lors du dépôt de plainte pour agressions sexuelles
10/ Les lettres réparatrices

9/ Recueillir le témoignage d’un enfant, lors du dépôt de plainte pour agressions sexuelles par Victor Simon

Page 129
Se rendre, accompagné de la victime, dans un commissariat de police ou une gendarmerie, afin de signaler l’agression (nous employons ici les termes juridiques, puisqu’il s’agit d’une agression sexuelle). Les policiers et gendarmes sont désormais formés à la gestion de ce cas de figure et savent enregistrer ce type de témoignage avec le respect et la pudeur indispensables.
Ils avisent immédiatement la brigade des Mineurs, où l’on possède une formation spécifique pour ces questions, et au sein de laquelle policiers, psychologues, magistrats et intervenants sociaux se côtoient régulièrement. Le plus souvent, on utilise la vidéo pour enregistrer le témoignage qui sera ensuite transmis à la justice, évitant ainsi de « revictimer » l’enfant par la répétition d’interrogatoires douloureux qui réactivent à chaque fois sa souffrance.
L’intérêt de la vidéo est majeur pour une autre raison : elle évite les distorsions que les interrogatoires multiples pourraient engendrer. En effet, pour un jeune enfant, le fait qu’un adulte l’écoute, croie a priori ce qu’il dit, lui pose des questions à la suite de ce qu’il raconte, peut lui permettre d’imaginer que ce qu’il affirme est vrai. Il auto-valide ses propos et, en conséquence, peut créer des faux souvenirs au fur et à mesure des interrogatoires successifs, ces faux souvenirs étant générés involontairement par le questionnement de l’adulte.
L’enregistrement vidéo permet d’éviter la création de faux souvenirs et rend inattaquable la révélation faite dans un cadre sécurisé, avec la participation de professionnels formés à cette approche.

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1/ Abus sexuel sur mineur
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4/ Après un viols par inceste un trouble de la construction de la réalité et du monde environnant : Qui croire ?
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6/ De la spécificité du Syndrome Post-Abus Sexuel (SPAS)
7/ L’agresseur et ses stratégies
8/ Le ressenti de l’agresseur au moment des faits
10/ Les lettres réparatrices