Dimensions psycho-criminologiques de la « désistance » par le Pr. Loick-M Villerbu

Loick M. Villerbu[1], Anne Winter[2], Christelle Laurent[3]
Introduction
Le terme « désistance », en France, est largement inusité. Il n’est sans doute pas anodin que son émergence coïncide avec les travaux sur la délinquance juvénile aux Etats-Unis (1934). Sa référence est manifestement plus connue des familiers des études anglophones.
Cependant, bien plus qu’une absence de réflexions et de propositions sur ce qu’il implique, il faut y voir un effet de culture criminologique et des disciplines afférentes à ce corps de doctrine. Dit autrement, ce que le terme implique et que nous allons discuter, est l’effet manifeste à la fois de conceptions de monde différentes et de politiques pénales/pénologiques volontaristes instruisant, dans d’autres dimensions, les acteurs du changement social et psychique.
Chaque mot est un monde, écrivait M. Merleau-Ponty : chaque langue entraîne avec elle une conception de l’existence et des rapports intersubjectifs.
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