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Igas : Le rapport qui embarrasse sur les enfants d’Outreau

19/04/2007
C’est une note ultraconfidentielle, couverte par le secret médical, qui embarrasse au plus haut point le ministre de la Santé, Philippe Bas.
Ce document rédigé par l’Inspection générale des affaires sanitaires et sociales (Igas), remis en février 2007 au ministre, retrace l’historique médical de quatorze des dix-sept enfants cités comme victimes dans le procès d’Outreau. Pour cinq d’entre eux, dont les parents ont été reconnus innocents, l’Igas relève des indices évocateurs d’abus sexuels. Il ne s’agit pas de preuves, mais seulement de signaux d’alerte qui justifient selon l’Inspection d’être pris en compte au nom de la protection de l’enfance. C’est d’ailleurs à ce titre que le ministre de la Santé a adressé copie de ce document hautement confidentiel au médecin responsable de la Protection maternelle et infantile (PMI) du Nord-Pas-de-Calais. Avec pour consigne de veiller de façon attentive à la santé des cinq enfants.
Pour arriver à ces conclusions gênantes, l’Igas a épluché les dossiers médicaux récupérés au- près des médecins de famille, de l’hôpital et surtout des PMI que le juge Burgaud qui instruisait l’affaire n’avait pas recueillis dans leur totalité. D’où le malaise. Comment, alors que des innocents ont été jetés en prison, que l’on a arraché des enfants à des familles qui n’avaient rien à se reprocher, annoncer maintenant à l’opinion publique que la justice a tranché sans avoir tous les éléments et que des doutes subsistent ?
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Outreau : Mythologie par Vue d’enfance

N°43, premier trimestre 2006
Union Française pour le Sauvetage de l’Enfance
53, rue Réaumur 75002 Paris – tel. : 01 42 36 05 84 – fax : 01 42 21 05 69
Par P.L.
La pédophilie donc, est un mythe. Ces milliers d’enfants recensés chaque année comme victimes de viols, mythe !
Ces parents, éducateurs, prêtres, médecins, quidams qui avouent des agressions et des viols sur mineurs, mythe !
Ces enfants qui dénoncent, avec leurs mots, avec leurs maux, des sévices sexuels, mythe !
Merci M. Lesigne de nous ouvrir les yeux, de nous libérer de l’emprise qui depuis quelques années, heureusement pas beaucoup, pesait sur nous : cette croyance mythique que beaucoup d’enfants étaient victimes de crimes sexuels qui les détruisaient.
Non c’est le mythe qui les détruit, les conduit aux maladies mentales, aux dépressions, aux suicides, à la toxicomanie, qui les conduit vers les hôpitaux, les prisons et les cimetières, qui leur pourrit la vie, qui, après les avoir privés d’enfance, les prive de vie tout court. Salaud de mythe !
Vous allez faire des heureux, M. le procureur, ce qui n’est pas l’habitude de votre profession, j’imagine ceux qui chantent depuis des années les merveilles de « l’amour des enfants », les Matzneff et quelques autres, celles et ceux qui nourrissent quelques troubles passions et hésitent à passer à l’acte, ou qui se sentent coupables … les voici plus à l’aise devant un mythe.
Nous avions déjà, merci Freud, le mythe d’Œdipe pour, en grande partie, s’exonérer d’écouter les enfants, nous aurons désormais le « mythe pédophile de Lesigne », joli nom digne de figurer dans toutes les bonnes encyclopédies médico-légales, au même titre que le drame pancréatique de Dieulafoix ». Soyons donc sereins et comme disait Alexandre Vialatte : « Les progrès du progrès vont de progrès en progrès ».
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