I/ Ecrire le viol de Rennie Yotova

Editions Non Lieu
164 pages, août 2007
ISBN 978-2-35270-030-2

Le viol peut-il légitimement être abordé en tant que sujet artistique ? En quoi et comment l’art est-il susceptible de penser ou d’exprimer le viol ? L’imaginaire littéraire du viol démontre au paroxysme que cet acte ne peut être une rencontre avec l’autre. Le viol ne fait jamais sens. C’est une brutalité absolue et gratuite qui entraîne la victime dans un lien avec son (ses) agresseur(s) qu’elle ne peut rompre à cause de son incapacité à comprendre ce qu’elle a vécu. La mythologie, traversée par des scènes de viols, confirme la dimension archétypale de cette violence originelle et permet de définir cinq types de viols : viol-vengeance ; viol-mutilation ; viol-domination ; viol-inceste ; viol-blasphème. Types de viols que l’on retrouve, commis par différents personnages, dans un parcours littéraire à travers des œuvres de Cendrars, Le Clézio, Schnitzler, Guyotat, Anne Hébert, Niki de Saint-Phalle, Agota Kristof, James Ellroy… La fiction nous ouvre un autre monde et, en dépit du crépuscule, de la monstruosité de ce monde, elle nous dit qu’il existe une pensée vivante, qui parle au nom des victimes, compatit, cherche à cerner l’impardonnable, malgré le corps profané et déchu, une pensée qui affronte la violence, pour la dominer enfin par le refus de la prolonger.
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Autres billets sur le livre de Rennie Yotova
II/ Le viol
III/ Fantasmes de viol dans la littérature
IV/ Fantasmes dans Le Voyeur d’Alain Robbe-Grillet
V/ Que devient un corps violé ?
*/ Le pardon
**/ L’indicible du viol
***/ Viol et violence à travers Virginie Despentes
****/ Métaphorique du viol chez Robbe-Grillet en l’associant à l’acte de l’écriture
*****/ Le viol de Magritte par Rennie Yotova
***** L’écriture peut donner un sens au viol par Rennie Yotova

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Autres billets sur Niki de Saint-Phalle
1/ Niki de Saint-Phalle : Mon secret
2/ Mon secret de Niki de Saint-Phalle réédité
3/ Niki de Saint Phalle : Ce même été, mon père – il avait 35 ans, glissa sa main dans ma culotte
4/ Autoportrait
5/ L’interdit
6/ Forme de pardon
7/ Les traces du viol dans l’œuvre de Niki de Saint-Phalle Par Rennie Yotova
8/ Niki de Saint-Phalle, témoigner pour prévenir par Questions d’inceste

L’inceste de l’autre côté du miroir par Mary Odile

L’Inceste, de l’autre côté du miroir – Du fil du rasoir au fil de la tendresse
Mary Odile
Martine Lani-bayle (Préfacier)

Broché
Paru le : 06/10/2006

Editeur: Quintessence
Collection : Croissance et Développement

ISBN : 2-913281-60-5

EAN : 9782913281608

Nb. de pages : 251 pages

Poids : 375 g

Dimensions : 15cm x 23cm x 2cm
GENCOD : 9782913281608
La présentation de l’éditeur
Le premier des principes éducatifs c’est la prohibition de l’inceste, c’est-à-dire l’interdit d’une relation fusionnelle et possessive avec ses enfants.

Qu’est-ce que l’inceste ? Qu’est-ce que son interdit ? Quand et comment peut-il se transgresser ? Où sont les limites ? Que dit la loi ? Quelles sont nos croyances ? Quelle est la blessure ? Comment peut-on la « panser » et la « penser » individuellement et collectivement ?
À partir de son histoire et à travers différents champs disciplinaires, l’auteur élabore une réflexion globale qui nous emmène au coeur des processus qui sont à l’oeuvre dans notre éducation, notre culture et dans l’élaboration de ce système d’emprise invisible : l’inceste affectif et psychologique. Guidé vers la sortie dans ce labyrinthe de « l’impensable-impensé », le lecteur en ressort avec des outils, des pistes d’actions, la possibilité de sortir de l’impuissance: Le plus précieux est, pour tous, la capacité d’entendre, d’écouter et de ne plus se détourner.
Mariant écriture pour le corps (biographie), écriture pour l’esprit (théorie), écriture pour l’âme (conte), ce livre action à trois niveaux ouvre les yeux, les oreilles et le coeur, fait travailler à l’intérieur, panse et fait penser… forme en quelque sorte.
Un regard nouveau qui bouleverse toutes les représentations communes de ce sujet tabou. Ce livre s’adresse à tous ceux, professionnels, particuliers, parents, victimes… qui s’intéressent de près ou de loin aux questions de l’éducation, de la violence et du vivre ensemble.
Conseillère en Economie Sociale et Familiale dans son parcours initial, Mary Odile est, à 43 ans, professionnelle en la relation d’aide et formatrice. Sa pratique humaniste propose une synthèse de ses différents chemins de formation et s’enracine, entre autres, dans les concepts de la méthode ESPERE de J. Salomé, de la Thérapie Sociale de Ch. Rojzman, des Pratiques d’histoire de vie en formation à l’Université de Nantes, sans oublier son expérience de vie personnelle. Elle est fondatrice et présidente de l’association « Peau d’âmes ».
Les premières lignes Extrait du préambule :

« Qu’est-ce qu’un fou ?
Cette fois je vais te répondre sans tricher : la folie, c’est l’incapacité de communiquer ses idées. Comme si tu te trouvais dans un pays étranger : tu vois tout, tu perçois tout ce qui se passe autour de toi, mais tu es incapable de t’expliquer et d’obtenir de l’aide parce que tu ne comprends pas la langue du pays. »
Nous avons tous ressenti cela un jour.
Nous sommes tous un peu fou, d’une façon ou d’une autre.»

Paulo Coelho.

Je n’ai jamais oublié, jamais refoulé… Mais, je n’ai jamais été autorisée à vivre les traumatismes en tant que tels, parce qu’ils n’ont jamais été reconnus pour ce qu’ils ont été.
Pendant 20 ans j’ai vécu comme anesthésiée : Impossible d’intégrer, ni psychiquement ni émotionnellement, ce que j’avais vécu. J’avais été maltraitée, mais en plus je n’avais pas le droit de le savoir !
L’histoire officielle, celle racontée par mon père et toute la famille, était tout autre. Malgré le départ de ma mère, l’histoire d’une enfance banale, voire heureuse, d’un père courageux qui s’est dévoué et sacrifié… J’étais contrainte d’adhérer à cette version. J’y ai cru pendant longtemps, car l’autre, celle dont j’étais la seule à être le témoin, je n’avais personne pour l’écouter, encore moins pour la croire. Condamnée au secret, ligotée psychologiquement, les symptômes corporels dont j’ai souffert toute ma vie étaient le signe de ma résistance au « négationnisme familial et culturel ». Ils disaient inlassablement ce qu’il m’était interdit de dire. Ils étaient le signe que je restais vivante, que je n’avais pas oublié, parce que ma tragédie, qui fut aussi ma délivrance, c’était précisément de ne pouvoir oublier.