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Je reçois souvent des mails de thérapeutes ou de patients me demandant comment lutter contre les phénomènes psychiques douloureux qui parasitent désagréablement la sexualité des victimes d’abus.
Il faut tout d’abord expliquer au sujet que l’abuseur est sorti de l’interdit : on ne touche pas un enfant pour assouvir son propre désir ou sa demande de plaisir. Il y a des adultes pour y répondre. La perversion de l’enfant n’existe pas. Freud s’est lourdement trompé. L’enfant n’est pas un pervers polymorphe (à moins qu’il ne parle de sa propre expérience, le cher Sigismund). Ou il a inventé cette théorie (jamais vérifiée) pour mieux étayer la sienne. Une de ses inventions parmi tant d’autres ! L’enfant peut rencontrer malheureusement un vrai pervers, qui va le pervertir, lui l’enfant, en lui imposant une séduction dans une ambiance sexualisée où il utilise la double contrainte pour obtenir ce qu’il désire. De plus, les pervers repèrent leurs proies, comme des Vampires. Ils recherchent et reconnaissent ces enfants en souffrance, en demande d’amour, de tendresse et d’affection, ces enfants trop câlins qui adorent qu’on leur dise des mots gentils, qu’on leur manifeste du soutien et de l’affection. Malins, les Vampires, ils fondent sur ces proies faciles, sans défense, le plus souvent investies d’une autorité ou d’une amitié familiale. On ligote ensuite l’enfant dans le secret, et l’horreur survient. Fascination, amour, tendresse, sexe, tout est mélangé par l’abuseur qui commet un double abus : sexuel, mais aussi abus de confiance… Quand un des parents n’est pas complice actif ou passif, parfois les deux, au nom du silence et du scandale à éviter. Pour survivre pendant et après cette violence, l’enfant se met dans un état de dissociation psychique, c’est-à-dire qu’il devient un mannequin qui laisse faire et agit sur ordre. Il est « ailleurs », paralysé, comme mort… mais ailleurs ! Et laisse faire, et parfois même refaire, car il a pu quelquefois éprouver du plaisir. Toute muqueuse génitale excitée et caressée donne du plaisir. C’est là qu’apparaît, une fois de plus, l’erreur d’interprétation des victimes : j’ai laissé faire, refaire et eu du plaisir. Erreur, ma p’tite, t’as rien demandé, et l’autre porc s’est servi de toi comme d’un objet sexuel. Depuis ce drame, ton corps fait une confusion grave : quand tu te retrouves dans une ambiance amoureuse, de désir, de sexualité, même avec l’homme que tu aimes, la pièce se rejoue, en coulisse, et c’est la Chute ! Déconfusionner le corps et l’esprit, tout l’art de l’hypnose est là !
Les techniques de dissociation thérapeutique faites et apprises en séance permettent à la victime de mieux contrôler ces accidents spontanés et répétitifs qui lui polluent sa vie quotidienne et sa vie sexuelle.
La régression en âge, chère à notre cher Sigismund (dommage qu’il ait si mal maîtrisé l’hypnose) permet alors de neutraliser les souffrances de l’abus et de la période post-abus sexuel.
Le sujet passe ainsi du stade de victime à celui d’acteur de sa propre vie, dont il écrit désormais librement le scénario.
Quelques techniques d’hypnose, assez simples, lui permettent enfin d’accéder au désir, puis au plaisir. Je les développe dans mon livre » Comment résoudre ses problèmes sexuels grâce à l’hypnose » Ed Le Temps Présent. Paris.
En un mot, le sujet abusé utilise la dissociation pour se protéger, il devient un expert en dissociation, donc en hypnose pathologique.
A nous de le transformer en expert de la dissociation thérapeutique ,
pour son bon plaisir, le sien !