Ceux qui ne mentent jamais de Thierry Maricourt

18 oct. 2010
par Melmelie

C’est avec curiosité mais peu de conviction que j’avais sélectionné cet opus parmi la multitude de ceux que Babelio proposait dans son opération Masse critique de la rentrée littéraire. De ce dont il s’agit, il faut à peine quelques lignes pour le comprendre, et la quatrième de couverture ne laisse pas planer de doute ou de suspens : décortiquer l’affaire judiciaire fameuse qui a fait tant couler d’encre pendant plusieurs années : On se souvient de cette sale affaire qui a secoué la France au tournant des années 2000.
Des adultes, en nombre, accusés d’inceste et de pédophilie dans une petite cité, quelque part dans une petite ville. On se souvient de la juste indignation qui avait soulevé les médias dans leur ensemble, écho de la réprobation de chacun d’entre nous. On se souvient que le monde judiciaire avait tenu à accompagner cette réprobation et qu’il s’était montré d’abord particulièrement sévère. Les faits dénoncés étaient affreux. »
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3/ J’aime bien Roland. Pas les cons qui laissent à leur femme le sale boulot par Laurent Herrou

Page 27
11.
Roland dit : moi, je ne lis pas beaucoup. C’est plutôt ma femme…
C’est souvent le cas.
Comme on dit : c’est ma femme qui fait la cuisine. Qui s’occupe du ménage.
Moi je bricole.
Moi je m’occupe de la bagnole.
Moi je fais des trucs d’homme. Je bosse, moi. C’est ma femme qui fait les trucs ingrats. La vaisselle. La bouffe. La lecture.
En fait Roland s’excuse.
Moi je ne lis pas beaucoup.
J’aime bien Roland. Pas les cons qui laissent à leur femme le sale boulot.
Il dit aussi : il n’y a qu’un auteur que je lise de temps en temps. 
Il dit auteur. Lui aussi.
Je sais de qui il parle.
Il n’y a qu’un auteur que les hommes lisent. Ceux qui laissent les livres à leur femme. Les trucs intellos pour les gonzesses.
Il est peut-être comme les autres après tout.
C’est Stephen King, confirme Roland.
C’est ça un best-seller. Un gars qui ne s’emmerde pas avec les genres.
Je ne fais pas de l’ironie.
Je dis : j’ai lu Stephen King, moi aussi. 
Comme tout le monde.
Un best-seller, je vous dis.
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