Film – Jamais sans toi – incestuel entre deux demi-frères

Année de production 2009
Sortie en salles 12 mai 2010
Titre original : Do Começo ao Fim
Brésil
Réalisateur : Alusio Abranches
Drame, Romance
94 mn

Site officiel


Distribution :

Gabriel Kaufmann (Thomas), Rafael Cardoso (Thomas), Lucas Cotrin (Francisco), Julia Lemmertz (Julieta), Fabio Assunçao (Alexandre), Louise Cardoso (Rosa), Jean Pierre Noher (Pedro)

Synopsis :
L’histoire d’amour inconditionnelle entre Francisco et Thomas, deux demi-frères.
Le film, se déroulant à Rio de Janeiro et Buenos Aires, raconte leur enfance dans un environnement familial aimant et leur arrivée à l’âge adulte lorsqu’ils réalisent la vraie nature des sentiments qui les lient.
Secrets de tournage.
Un valeur montante
Aluisio Abranches a étudié l’économie avant d’entreprendre des études de cinéma à la London Film School durant les années 80. Il a réalisé alors ces premiers courts-métrages et vécu à Paris et Los Angeles. Par ailleurs, le cinéaste a produit deux documentaires et un long-métrage Carlota Joaquina – Princesa do Brazil réalisé par Carla Camurati en 1995.
Son premier film fut un long métrage expérimental intitulé Un Copo de colera en 1998. En 2002, il a réalisé son second long métrage The Three Marias qui a été sélectionné au Festival de Berlin dans la section Panorama.
Jamais Sans Toi est son troisième film.
Deux ex-mannequins

João Gabriel Vasconcellos, ancien mannequin de l’agence Ford, a été choisi pour le rôle adulte de Francisco. C’est sa première apparition à l’écran contrairement à Rafael Cardoso qui, également ancien mannequin, a déjà débuté sa carrière dans « Beleza Pura », une telenovela brésilienne en 2008 sur Rede Globo.
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2/ Monsieur Récamier : « On pourra dire que mes sentiments pour la fille tiennent à ceux que j’ai eus pour la mère. »

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Volage, enjoué et entreprenant, M. Récamier est et demeurera un homme de sa génération, la dernière qui, au xve siècle, aura librement usé et abusé de la fameuse « douceur de vivre ».
Récamier, on l’imagine sans peine, séduit Mme Bernard. Il écrira quinze ans plus tard, dans une lettre à sa famille annonçant son mariage – lettre sur laquelle nous reviendrons : « On pourra dire que mes sentiments pour la fille tiennent à ceux que j’ai eus pour la mère. » Sentiments qu’il qualifie prudemment « d’un peu vifs, peut-être ». La litote entend déjouer par avance les objections lyonnaises à son mariage inattendu : car tout le monde devait être au courant de sa liaison avec Mme Bernard et l’effort qu’il fait pour en atténuer le souvenir ne réussit, au contraire, qu’à l’accentuer.
Rien de bien étonnant à cette mutuelle inclination, dans un milieu où commençait à s’installer une plus grande permissivité. Les formes étaient respectées, comme il était d’usage, en cela comme en tout, l’aristocratie donnant l’exemple, mais personne n’était dupe. 
Que ces deux jeunes gens – ils ont moins de vingt-cinq ans – brillants, beaux et non dénués d’arrivisme se soient entendus, c’est évident. Récamier a aimé Mme Bernard, il le reconnaît. Mme Bernard avait-elle un cœur ? C’est une autre question…
Dans ces conditions, il est parfaitement envisageable que Juliette ait été la fille de Récamier. Pour l’instant, cela ne fait pas problème.
Ajoutons que lorsque Mme Bernard aura prématurément disparu, Bernard, Simonard et Récamier resteront intimement liés, continuant de partager le même ménage ou, si l’on préfère, la même organisation domestique. À tel point, que le narquois Brillat-Savarin ne les évoquera jamais que réunis sous l’appellation générique de « pères nobles » 1

1. Extrait d’un manuscrit inédit de Marie-Antoinette Récamier (1754-1823) sur « Jacques-Rose Récamier le banquier et sa femme », écrit en 1813 ou 1814. (Manuscrits B.N. Fonds Récamier, NAF 14088.)

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