2/ Rita Hayworth par Barbara Leaming

Françoise Adelstain(Traducteur)

Poche – Broché
Paru le : 01/02/2008

Editeur : Ramsay
Collection : Ramsay poche cinéma
ISBN : 978-2-84114-926-1
EAN : 9782841149261

Nb. de pages : 415 pages

Poids : 285 g

Dimensions : 11,5cm x 17cm x 2,7cm

Rita Hayworth flamboie pour toujours au firmament des stars.
Sur les écrans du monde entier, elle est et restera Gilda, la Dame de Shanghai, celle par qui le scandale arrive, la femme fatale, instrument du destin des hommes qui ont le malheur de la croiser. Cinq maris, une pléthore d’amants célèbres, Rita offre de quoi alimenter la chronique. Pourtant, elle est d’une timidité maladive, elle ne rêve que d’être une femme au foyer. Mais c’était son image qu’Orson Welles, le prince Ali Khan et d’autres convoitaient, l’image d’une femme qui semblait traverser la vie sur les ailes de la gloire et de la puissance.
Que cachaient la crinière rousse, le regard sensuel, le fourreau de soie noire ? Quel destin contrarié, quelle tragique méprise allaient acculer la vedette adulée à l’alcoolisme, à la démence précoce, à la déchéance ? C’est ce que Barbara Leaming nous révèle, en traçant le portrait d’une femme qui n’a jamais pu ressembler à celle qu’on la força à devenir.
____________________
« J’ai toujours été utilisée et manipulée par les hommes, dira un jour Rita Hayworth. Le premier qui m’ait exploitée était mon père ! Il savait que de m’exhiber à ses côtés ne pouvait que plaire au public. Il savait que cela lui rapporterait un peu plus d’argent. Et nous en avions besoin ! »
_________________________
Autres billets sur Rita Hayworth
1/ Livre – Rita Hayworth par Barbara Leaming
3/ Rita Hayworth élevée sous l’emprise et les viols de son père
4/ Rita Hayworth demeurait une élève docile, anxieuse de plaire
5/ Rita Hayworth et sa mère face aux viols par inceste
6/ Rita Hayworth – Parfois elle ne pouvait s’empêcher de pleurer ouvertement devant les metteurs en scène et ses camarades de travail
7/ L’emprise : déjà à seize ans Rita Hayworth pensait sérieusement à se mettre entre les mains d’un protecteur d’un certain âge
8/ C’est ainsi que Rita Cansino devint Rita Hayworth, du nom de jeune fille de sa 
mère
9/ Tout en obéissant docilement aux ordres qu’on lui donnait, faisant exactement ce qu’on lui disait de faire, Rita Hayworth semblait s’éteindre
10/ Rita Hayworth fait preuve d’une assiduité et d’un amour du travail inhabituels
11/ Les tendances autodestructrices inconscientes qui trop souvent guidaient la conduite de Rita Hayworth
12/ Orson Welles & Rita Hayworth et l’alcoolisme
13/ L’image dévaluée qu’avait Rita Hayworth d’elle-même et son sentiment d’infériorité
14/ Ali Khan & Rita Hayworth et l’argent
15/ La dame de Shanghaï selon Barbara Leaming
16/ Rita Hayworth : être une personne mauvaise et méprisable

La Dame de Shanghai The Lady from Shanghai de Orson Welles avec Rita Hayworth
Rita Hayworth et la maladie d’Alzheimer

Inceste : Lentement, cinéma et télévision osent aborder le sujet par Catherine Monroy

27/04/95

C’est seulement au milieu des années 70 que le cinéma a commencé à s’intéresser à l’inceste. Si le thème apparaît en filigrane dans « Chinatown » (1974) de Roman Polanski ou dans « Obsession » (1976) de Brian De Palma, il devient central dans « la Fille » (1978) d’Alberto Lattuada, dans « Angel Heart » (1987) d’Alan Parker, dans « Trois Places pour le 26 » de Jacques Demy (1988), et dans « Georgia » (1981) d’Arthur Penn.
L’inceste est presque toujours représenté de la même façon : un homme tombe éperdument amoureux d’une créature irrésistible qu’il découvre être sa fille ; l’histoire de « Peau-d’Ane » revisitée. Il concerne exclusivement des adultes, libres de choisir leur sexualité.

Exception faite du « Souffle au cœur » (1971) de Louis Malle qui évoque, très discrètement, un amour incestueux entre un adolescent et sa mère, il faudra attendre les années 90 pour que le septième art ose mettre en scène des enfants mineurs et… un père : « l’Ombre du doute » (1993) d’Aline Issermann, « Rosine » (1994) de Christine Carrière.
Pour la télévision, restée frileuse, l’inceste n’existe que dans les milieux défavorisés. En 1991, TF1 l’évoquait la première dans un épisode du « Commissaire Moulin ». France 3 l’abordera dans « les Enfants du juge » (1994) et dans la série « C’est mon histoire » (1995). M6 ne sera pas en reste avec sa série « Ange Espérandieu » (1994).

France 2, qui ne s’était pas encore intéressée à la question, prépare actuellement un téléfilm dont l’inceste est, pour la première fois, l’intrigue principale : « Nous tenons à le réaliser sans voyeurisme dans un milieu relativement aisé, explique Didier Decoin, responsable de la fiction sur France 2. Il ne s’agit pas de véhiculer l’idée reçue que ce genre de choses ne se passe que chez des paysans ivres. »

Catherine Monroy