Film – Le souffle au cœur de Louis Mallle – Un viol par la mère 1971

Ciné études : le ciné club virtuel
France. 110 min. Format 1:66. Couleur
Scénario : Louis Malle
Avec : Lea Massari (Clara Chevalier), Benoît Ferreux (Laurent Chevalier), Daniel Gélin (Charles Chevalier), Michel Lonsdale (Père Henri)…

Le Souffle au Cœur est structuré en deux parties distinctes : l’une existe sous forme de chronique, la seconde comme une sorte de bulle hors du temps, mais toutes deux obéissent à des schémas différents du récit d’apprentissage, initiatique. Le personnage principal incarné par Benoît Ferreux apprend à exister face aux idées, au sentiment, à la sexualité qu’implique le passage à l’âge adulte. La fameuse scène d’inceste n’intervient qu’au milieu d’un processus bien balisé à ce niveau là, celui d’un dépucelage évolutif et presque symbolique : Laurent passe des bras d’une prostituée à ceux de sa mère pour finir dans le lit d’une camarade de son âge.

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1954.
La guerre d’Indochine s’achève : on ne parle que de l’héroïque résistance des survivants de Dien-Bien-Phu.
Laurent, 15 ans, vit à Dijon avec son père, un gynécologue, ses deux frères, plutôt niais, en pleine crise de mutation virile et sa mère, Clara, une belle et sémillante Italienne, qui ne parvient pas à se plier au milieu rigide dans lequel vit son mari.
Laurent, lui non plus, n’accepte pas les préjugés bourgeois et religieux qu’on lui inculque. Sa vie se déroule en une suite de faits plus ou moins notables ; la découverte que sa mère a un amant, une confession qui devient, par la faute du prêtre visiblement tourmenté, un interrogatoire sur la masturbation, une initiation sexuelle écourtée organisée par ses frères chez l’accueillante Madeleine – jusqu’au jour où il est atteint d’un souffle au cœur.
Son existence change soudain ; il quitte le collège, reste au lit, puis, en compagnie de sa mère, part faire une cure dans le Morvan. Entre Clara et son fils se nouent des liens d’amitié presque fraternelle. Laurent devient le confident et le consolateur de sa mère, tout en flirtant avec de jolies jeunes filles en fleur, curistes elles aussi.
Comme il rentre, un peu ivre, du bal du 14 juillet, Laurent connaît l’amour dans les bras de sa mère. Après cet instant de folie, qui ne se reproduira jamais plus, sans remords ni regrets, il s’élance vers la vie.

L’inceste/ My lover, my son – 1969

Titre original : My lover, my song
Année : 1970
Nationalité : Américain, Britannique
Genre : Drame
Durée 1h36
Acteurs principaux : Alexander BASTEDO, Patricia BRAKE, Janet BROWN, William DEXTER, Donald HOUSTON, Peter SALLIS, Romy SCHNEIDER, Dennis WATERMAN, Maggie WRIGHT
Distribution : Metro Goldwyn Mayer

L’histoire…
1969 – Réalisé par John Wewland
Titre anglais : My lover, my son

Générique : Scénario: William Marchant, Jenni Hall, d’après la nouvelle Second Level, de Wilbur Stark, et le roman Reputation for a song, d’Edward Grierson. Directeur photo: David Muir (Metrocolor). Musique: Mike Vickers, Norrie Parramor. Chansons : I want the good things, de Sue Vickers et Billy White, What’s on your mind, de Sue, Mike Vickers et Norrie Parramor, Summer’s here, de Sue et Mike Vickers. Montage: Peter Musgrave. Décors : Bill Andrews. Son: Gerry Turner. Assistant réalisateur: David Alexander. Costumes: Gail Ansell. Effets générique: Carlotta Brown, Michael Hanaker. Directeur production : Al Marcus. Distribution: M.G.M. Durée : 95 mn. Sortie à Paris: 5 août 1970. Interdit aux moins de dix-huit ans.

Distribution: Romy Schneider (Francesca Anderson), Donald Houston (Robert Anderson), Dennis Waterman (James Anderson), Patricia Brake (Julie), Peter Sallis (Sydney), William Dexter (Parks), Alexandra Bastedo (Miss Clarkson), Mark Hawkins (l’amant de Francesca), Maggie Wright (prostituée), Janet Brown (Mrs Woods), Tom Chatto (Woods), Michael Forrest (inspecteur Chidley), Arthur Howard (juge), Paul Dawkins (1 er juré), Peter Gilmore (barman), Rosalie Homer (réceptionniste), David Warneck (Kenworthy) Chissie Shrimpton (amie de Kenworthy), Robert Wilde (assistant de Parks) et Cléo Sylvestre.

Résumé : Francesca Anderson, la séduisante épouse d’un brillant homme d’affaires londonien, Robert Anderson, ne peut oublier un amant dont la mort accidentelle hante ses nuits. Son fils lui rappelle sans cesse son amour disparu et elle ne peut s’empêcher d’éprouver pour le jeune homme une passion dénaturée et exclusive. James, trop faible, n’ose contrarier les caprices de sa mère qu’il admire éperdument. Assaillie par ses fantasmes érotiques, Francesca, jalouse, essaie de compromettre le premier amour de son fils avec une jeune fille nommée Julie. Puis elle dresse son mari et James l’un contre l’autre. Des liens étranges, coupables, se tissent entre la mère et le fils. La tragédie atteint son apogée au cours d’une dispute entre Robert et sa femme. James tue son père afin de protéger sa mère. Arrêté, jugé puis libéré, James parvient, avec beaucoup de peine, à fuir l’emprise de Francesca qu’il abandonne à ses remords pour rejoindre Julie.