Affaire DSK : "Un révélateur du sexisme ambiant" par Adrien Gaboulaud

23 août 2011

Adrien Gaboulaud

Julie Muret, porte-parole de l’association Osez le féminisme, craint que le dénouement de l’affaire DSK n’étouffe la parole des victimes libérée par l’éclatement du scandale.

Pensez-vous que cette affaire va laisser des traces?

Oui. Nous avons constaté que la parole s’est libérée. Il y a eu beaucoup plus de témoignages de femmes victimes. On en a reçu Osez le féminisme, comme d’autres associations. J’espère que ça ne va pas retomber, que des victimes ne se diront pas qu’elles ne vont pas porter plainte, en raison de pressions de l’entourage, d’un tabou. Une brèche s’est ouverte et j’espère qu’elle ne va pas se refermer.

Ça pourrait donc être une mauvaise nouvelle pour les victimes de viols et de violences.

Complètement. Il y a 75.000 femmes qui sont violées par an, seulement 10% qui portent plainte, et 1 à 2% des auteurs sont condamnés. Mais nous continuerons à dénoncer les idées reçues qui inversent la responsabilité de l’auteur sur la victime.

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Clip – Ensemble pour une Europe libérée de la prostitution

Le clip d’une minute est réalisé par la réalisatrice française Frédérique Pollet Rouyer et le réalisateur belge Patric Jean, donc le documentaire de 2007 ‘La domination masculine’ a connu le succès de la critique.
Dans le clip, une série de femmes rendent visite à un jeune homme prostitué, laissant de l’argent sur la table en échange de sa soumission à leurs désirs. ‘Ce que nous voulons provoquer, c’est un moment de réflexion et d’empathie’, explique Patric Jean. ‘Nous demandons aux spectateurs de se mettre à la place d’une personne prostituée et de s’imaginer ce que cela peut représenter de louer son corps et sa sexualité pour de l’argent. Si cet aspect basique de la réalité de la prostitution les rend mal à l’aise ou pire, alors ils devraient se positionner contre le système prostitueur’.

La campagne du LEF intitulée ‘Ensemble pour une Europe libérée de la prostitution’, interpelle les individus, les gouvernements nationaux et l’Union européenne à mettre fin à la tolérance sociétale persistante envers l’exploitation sexuelle et économique des personnes dans la prostitution, dont la vaste majorité sont des femmes. ‘Pour les membres du LEF, le système prostitueur représente un lieu d’inégalité extrême, un milieu où la violence et l’oppression sont voilées par une vision déformée de l’égalité dans un échange commercial’, dit Rada Boric, membre du Comité exécutif du LEF, qui représente plus de 2500 associations de femmes dans 30 pays.

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