30 septembre – 14 et 28 octobre 2010 sur l’abus sexuel par l’équipe de Kaléidos en Belgique

Journées de sensibilisation destinées aux professionnels
association Parole d’Enfants
Liège, le 30 septembre 2010
Inceste : pourquoi le drame arrive ?
Lorsqu’un inceste est dévoilé, l’incrédulité et l’incompréhension sont souvent de mise. Pour dépasser l’horreur et l’effroi qu’inspire cette situation et être en mesure de venir en aide à la famille, il s’agit pour le professionnel d’être porteur d’une connaissance et d’une compréhension des dynamiques incestueuses. Comment un être humain en arrive-t-il à s’en prendre sexuellement à son enfant ? Comment se fait-il que l’entourage n’ait rien remarqué ? Pourquoi l’enfant ne s’est-il pas opposé ?
Liège, le 14 octobre 2010
Mieux comprendre ce que vivent les victimes d’abus sexuel
Que vit un enfant victime d’abus sexuel, enfermé dans le secret, manipulé par un adulte qui disait l’aimer ? Quelles sont les conséquences sur son estime de lui, son image de lui, sa façon d’être en relation avec les autres, sa sexualité, son rapport au corps ? Quels sont les symptômes qui doivent attirer l’attention du professionnel ? Comment peut-on alléger les séquelles à court, moyen et long terme des abus subis ? Enfin, quels sont les facteurs de résilience qui vont aider la victime à s’en sortir ?
Liège, le 28 octobre 2010
La reconstruction du lien après l’inceste est-elle possible ?
En tant qu’intervenants il nous est régulièrement demandé d’organiser, à la demande de l’auteur, du parent non protecteur et/ou de l’enfant lui-même, une reprise de contact entre l’enfant abusé et son parent abuseur ou son parent non protecteur. Si cette demande peut choquer le professionnel qui se souvient des faits abusifs, il ne peut pourtant se contenter d’une prise de position idéologique sur ce sujet.
Comment réfléchir collectivement à cette décision ? En prenant en compte quels facteurs ? Quels sont les risques d’une reprise de contact ? Quelles difficultés peuvent émerger si l’on refuse des contacts à une victime qui les souhaite ?
Quel sens peut-on donner à ces rencontres (ou à l’absence de rencontre)? Quel est le travail à réaliser en amont avec l’auteur pour que cela profite à l’enfant ?
Pour plus d’informations, cliquez sur le logo de Kaléidos

2/ Les rôles de l’argent dans les viols par inceste par Sophie Perrin

Page 38

• Les multiples cadeaux et dons faits par l’incesteur
• La rétention monétaire par l’incesteur peut être quasiment sans failles et ainsi accroître l’isolement des enfants … et leur sentiment de ne « rien valoir ».
• Le premier accès à l’argent, ce sera via le premier travail
• L’argent peut servir à discriminer

« Si l’abuseur cherche à monnayer le plaisir qu’il prend avec sa victime, ce n’est pas seulement pour tenter l’enfant et le faire céder, mais aussi pour sceller un pacte de silence. Recevoir de l’argent ou un cadeau transforme l’enfant en complice et coupable, dans la mesure où il a accepté qu’on le dédommage de façon dérisoire pour le sacrifice dont il est l’objet. (…)

« Dix francs la passe, ce n’était pas cher payé », dit un homme abusé pendant de longues années par son oncle, à partir de l’âge de huit ans. Cet homme n’est pas devenu prostitué, mais son rapport à l’argent a été si perturbé qu’il est toujours dans l’incapacité, trente ans après les faits, de gagner sa vie. » (Gruyer-Nisse-Sabourin, 2004, p. 26)
Frédérique Gruyer, Martine Nisse, Pierre Sabourin, La violence impensable, inceste et maltraitance, Ed. Nathan, 2004
_______________________
Autres billets sur la thèse de Sophie Perrin
1/ L’inceste : anthropologie d’une entreprise de démolition systématique de la personne
3/ Terminologie – incestueur, incesté – par Sophie Perrin
_______________________
Autres billets de Sophie Perrin
Pourquoi Auteure obligatoirement anonyme est obligatoirement anonyme