Etymologie : du latin negatio, négation, dénégation.
Le mot « négationnisme » a été formé par l’historien Henry Rousso en 1987, dans le but explicite de lever la perverse ambiguïté et la parfaite inadéquation de « révisionnisme » pour désigner le discours des négateurs du génocide : « Le grand public découvre [en 1978] le milieu interlope des “révisionnistes”, un qualificatif qu’ils s’attribuent impunément : le révisionnisme de l’histoire étant une démarche classique chez les scientifiques, on préférera ici le barbarisme, moins élégant mais plus approprié, de “négationnisme”, car il s’agit bien d’un système de pensée, d’une idéologie et non d’une démarche scientifique ou même simplement critique. »
Effectivement, le DSM IV situe l’inceste au même niveau de conséquences que les camps de concentration et certainement pas les conséquences sur les acquittés qui ne sont pas victimes d’erreur judiciaire.
Une erreur judiciaire existe quand un innocent est en prison, ce qui n’est pas le cas des acquittés d’Outreau.
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Henry Rousso, Le syndrome de Vichy, Seuil, Points Histoire, 1990 — 1ère éd. 1987—, p. 176.___________________
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