"Près de 20 % de nos soldats souffrent de troubles psychologiques"

25/11/2010

France24.com : De quels maux peuvent souffrir ces militaires ?

Colonel Marchand : Il faut distinguer la souffrance du quotidien de la blessure psychique qui, elle, est invisible. C’est comme une balle perdue, c’est aussi injuste. On ne peut pas se préparer à la confrontation à la mort. Bien sûr, il s’agit de leur métier, mais les soldats restent des êtres humains. Parfois, ils traversent les missions et ne développent aucun trouble, parfois ils développent une blessure après, quand ils sont revenus dans le civil…

On ne concevrait pas qu’une blessure physique ne soit pas soignée. Et on sait que plus vite on est soigné, mieux on s’en sort. Pour les blessures psychiques, c’est la même chose. Il faut faire en sorte que dans notre système où les gens ne parlent pas, ils puissent franchir le pas et aller se faire soigner. Sinon, on se retrouve dans des situations dramatiques : la semaine dernière, dans un hôpital militaire en France, j’ai rencontré un vieux monsieur qui venait consulter pour la première fois, sur des troubles liés à son engagement pendant la guerre d’Algérie. Il n’en avait jamais parlé auparavant !

France24.com : Concrètement, comment se manifestent ces blessures ?

Colonel Marchand : En règle générale, elles se manifestent trois à six mois après le retour, mais parfois aussi après de longues années… Ce sont des cauchemars, un repli sur soi, l’impression de toujours être sur le terrain, une hyper vigilance… Un jour, par exemple, j’étais à Chypre, avec un sous-officier : des feux d’artifices ont éclaté, il a fait un bond et s’est mis en boule sous une table. Ce peut être aussi des violences, qui commencent souvent par des agressions conjugales, de la dépression, des addictions massives, l’alcoolisme… Ces comportements peuvent conduire à la désocialisation, et dans le pire des cas au suicide.

Pour lire la suite de l’article, cliquez sur le logo de France 24

Connaissez-vous l’amygdale de l’angoisse ?

17.12.10
SCIENCES – Une étude confirme le rôle de cette petite zone dans le sentiment de peur…
L’amygdale au centre de toutes les craintes ? Déglutissez tranquille, il s’agit ici d’une petite zone du cerveau en forme d’amande, et qui joue un rôle clé dans le déclenchement du sentiment de peur, une émotion essentielle à la survie, comme l’a confirmé pour la première fois une recherche conduite sur une femme qui en était dépourvue. Au cours des cinquante dernières années, seules des études menées sur des rats et des singes avaient montré que l’amygdale jouait un rôle central dans le déclenchement des réactions de peur.
Pour lire la suite du billet, cliquez sur le logo de 20 minutes.fr