2/ Les victimes d’inceste sont les membres les plus sains de leur famille par Susan Forward

Beaucoup de gens sont choqués quand je dis que les victimes d’inceste avec lesquelles j’ai travaillé sont habituellement les membres les plus sains de leur famille.
Après tout, c’est la victime qui manifeste les symptômes – culpabilité, dépression, comportements destructeurs, problèmes sexuels,tentative de suicide, toxicomanie – alors que le restant de la famille présente souvent une apparence de santé.
Mais en dépit de cela, c’est habituellement la victime qui, en fin de compte,a la vision plus claire de la vérité.
Elle a été obligée de se sacrifier pour dissimuler la folie et le stress du système familial.
Toute sa vie elle a été le détenteur du secret familial.
Elle a vécu dans un état intense de douleur émotionnelle pour sauvegarder le mythe de la bonne famille.
Mais, à cause de toute cette douleur et de tout ce conflit, la victime est habituellement la première à rechercher de l’aide.
Ses parents, d’autre part, refuseront presque toujours de laisser tomber leurs dénégations et leurs défenses.
Ils ne veulent pas avoir à faire avec la réalité.
Avec un accompagnement psychothérapeutique, la plupart des victimes sont capables de retrouver leur dignité et leur assurance.
Savoir reconnaître un problème et chercher de l’aide est non seulement un signe de santé, mais aussi de courage.
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l’inceste

Viols par inceste conséquences sur Chroniques amnésiques, et autres mémoires vives

GrandCopain a voulu raccrocher, se vider l’esprit, pour le restant de la journée.
Je voulais bouger, moi aussi. Je me suis habillé pour sortir sous la pluie. Je suis allé faire les courses nécessaires du week-end. J’étais d’abord assez fier de moi, de mon aplomb, même s’il pouvait sembler formel, impérieux même.
Puis, au retour, je me suis mis à pleurer, malgré moi, sur la rue, gêné, pressant le pas; je me suis tellement astreint contenir ma peine que je m’en suis fait mal à la gorge, tant j’ai serré puissamment les muscles de mon cou.
Je me disais : «
J’ai tout inventé. Je suis un salaud. C’est moi le vicieux, qui parfois regarde de la porno, et qui ne pense qu’au sexe, comme si c’était la seule chose importante dans la vie, la seule qui justifiait de vivre pour vrai et de persister à vivre. » Je me suis rappelé avoir dit ça, dans ces mots-là, et souvent, à Thomas. Il savait de quoi je parlais. Des victimes d’agressions sexuelles, des deux sexes, il en a connues tout au long de sa vie professionnelle. Il sait la surexcitation sexuelle qui les imprègne, et qui parfois déborde dans des fantasmes solitaires à répétition, ou dans la trépidation des salles de jeu — argent et sexe, c’est étroitement lié, tout le monde sait ça.

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