Tweet de m. sur Tristane Banon par Laure Daussy

20/09/2011
« chapeau » « C’était une blague de mauvais goût », a tenté de se justifier le fondateur du site « Vie de merde« , Maxime Valette. Il a fermé son compte Twitter après un tweet appelant à « violer Tristane Banon », comme le signale le site Les nouvelles news.
« Tristane la seule façon pour qu’elle la ferme c’est la violer »: voici la forte parole que l’on pouvait lire sur le compte Twitter de Maxime Valette, alors que Tristane Banon, lundi soir, était invitée de Canal+. Maxime Valette, n’est pas un petit « twittos » inconnu. Il compte 7000 followers (personnes qui le suivent sur Twitter). Surtout, c’est le fondateur du site Vie de Merde, créé en 2008, qui propose aux internautes de raconter en quelques mots une anecdote désopilante sur leur « vie de merde ». Le site a même été transposé aux Etats-Unis, et un livre a été édité à partir des anecdotes postées sur le site.
Valette, a depuis, bloqué son compte. Impossible, donc, de retrouver le tweet d’origine. Mais on peut le lire par l’intermédiaire de ceux qui l’ont retwitté. Le tweet aurait été re-twitté plus de 1000 fois, précisent d’ailleurs les Nouvelles News, que ce soit pour le propager ou le critiquer.
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DSK : Les notions de relation sexuelle et de viol s’opposent par Annie Ferrand

Relations sexuelles remplacées par agressions

Relation

Le latin ralatio indique récit, narration. Terme de philosophie. Rapport entre deux personnes, entre deux choses, considérées respectivement l’une à l’autre. La relation du père au fils et du fils au père. État d’une chose qui tient à une autre. En anglais a relation est (=relative) parent(e) m/f, a distant relation un(e) parent(e) éloigné(e). Dans une relation sexuelle il y a un accord entre les partenaires.

Supreme Court, Motion to Dismiss, 22.08.2011, The People of the State of New York against Dominique Strauss-Kahn.

http://www.nycourts.gov/whatsnew/pdf/dsk_motion_to_dismiss.pdf

Assaulting = assault = agression

« which charges the defendant with sexually assaulting

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Nausée. Colère d’opprimée flouée et foulée aux pieds. Voilà ce qui me vient en ce jour où la réalité revient dans les rails du prévisible : un dossier accablant dans une affaire de viol – état de NY c/ DSK – s’évapore par la magie d’un procès d’intention. La notion de crédibilité de la victime a prévalu sur le crédit que la justice accorde à ses propres experts.

En effet, le rapport médico-légal concernant Mme Diallo a révélé la présence de sperme de l’accusé et des lésions assez caractéristiques pour qu’il conclue : « Diagnostic: agression. »

Le 22.08, la justice s’est prononcée sur la cause de l’abandon des poursuites : les éléments rassemblés ne permettraient pas d’accréditer la version de la plaignante au delà d’un « doute raisonnable ».

Car la poursuite aurait dû prouver hors de « tout doute raisonnable » qu’un crime a été commis et que c’est l’accusé qui l’a commis. Ma question est : pourquoi la présence d’ADN de l’accusé et des traces qui, selon les médecins, sont l’indice d’une agression, ne prouvent pas « au-delà du doute raisonnable » que l’accusé a agressé la victime ?

1- Un soupçon raisonnable…

Le procureur a des visées électoralistes en abandonnant les poursuites. Cependant, il a trouvé une raison très crédible. Sa seule certitude est qu’il y a eu « acte sexuel », mais quant à savoir si Mme Diallo a été forcée, aucune certitude ne serait possible. Le seul élément qu’il retient comme « preuve » indubitable est la présence de sperme. Exit les traces de violence.

Pourquoi ignorer des éléments tangibles ? Pourquoi une vision partiale devient crédible ? Car elle entérine la version sexiste que médias et avocats de DSK martèlent depuis le début : il y a eu relation sexuelle. Or cela signifie simplement que l’affaire est jugée d’avance. Car les notions de relation sexuelle et de viol s’opposent : l’une est une relation normale, l’autre est une agression qui a pour arme le pénis. La thèse de la relation sexuelle n’est corroborée qu’en l’absence de preuve d’agression. A l’instar des militantes de New York, j’insiste : les traces de violence ne signifient donc rien ?

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Quand une femme est agressée le doute n’est pas permis