Enlèvement de l’avocate de son ex-mari : 15 ans de réclusion en appel pour Chantal Clos.

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Nos lecteurs constateront aussi par eux-même “l’objectivité” de l’article relayé ci-dessous, qui omet de mentionner un trio d’enjeux centraux de ce procès : les accusations d’inceste renouvelées, l’utilisation pour les neutraliser de la théorie du Syndrome d’Alliénation Parentale (du pédocriminel Richard Gardner) et de la théorie des Faux Souvenirs. Tout est très clair, et ils n’osent même pas citer le nom de Chantal Clos dans leur titre, nous l’avons ajouté pour la présente publication, bravo ! AFP et BFM n’ont de plus pas mis le soupçon d’un orteil dans la salle d’audience de Melun cette semaine, c’est facile à remarquer car la salle était quasi-vide, bravo encore. La Présidente à pourtant demandé mercredi à l’avocat des parties civiles de contenir une de ses embardées, et ce pour préserver l’image qu’auraient “les médias” de ce procès, nous nous demandons donc de quels médias il pouvait bien s’agir…

Avec le court recul dont nous disposons sur cette semaine de procès, il semble que le verdict ne soit pas si catastrophique, car la peine que souhaitaient obtenir les parties civile au jour 1 du procès était de 30 ans de prison ferme, mais malgré leurs efforts ils ont échoué à démontrer que l’objectif de Chantal Clos aurait été un homicide volontaire avec préméditation. Nous y reviendrons.

A suivre …

Enlèvement de l’avocate de son ex-mari : 15 ans de réclusion en appel

Chantal Clos, une femme de 58 ans qui avait enlevé en compagnie de sa fille l’avocate de son ex-mari fin 2009, a été condamnée vendredi à 15 ans de réclusion criminelle en appel par la cour d’assises de Melun, a indiqué samedi une partie civile. Chantal Clos reprochait à Me Pascaline Saint-Arroman Petroff d’avoir défendu son ex-mari dans les années 1990 dans le cadre d’un divorce très conflictuel. La peine prononcée à son encontre, assortie d’un suivi socio-judiciaire de 8 ans, suit les réquisitions de l’avocat général et confirme le verdict de première instance.

“La cour a estimé qu’il s’agit d’une personne à mettre à l’abri d’elle-même et des autres”, a commenté Me Nathalie Roret, qui représentait l’ordre des avocats du barreau de Paris, partie civile dans cette affaire.

Avocate emblématique, militante de l’égalité parentale et des droits des pères, Pascaline Saint-Arroman Petroff avait été enlevée le 21 décembre 2009 à Paris, et s’était retrouvée ligotée, bâillonnée et jetée à l’arrière d’un véhicule. Une trentaine d’heures après son enlèvement, l’avocate, aujourd’hui âgée de 69 ans, avait été abandonnée dans le froid d’une forêt enneigée de l’Oise, attachée à un tronc d’arbre.

Entre “les mains de Dieu”

Ses ravisseuses lui avaient donné un Lexomil, un morceau de chocolat et un peu d’eau, remettant son sort “entre les mains de Dieu”. L’avocate avait finalement réussi à se débarrasser du morceau de scotch collé sur sa bouche et à se défaire de ses liens pour se réfugier chez un habitant du village le plus proche.

“En première instance, Chantal Clos était très excitée, coupait souvent la parole”, se souvient Me Roret, “mais là elle est visiblement sous camisole chimique”. Les faits n’étant dans l’ensemble pas contestés, c’est la personnalité de l’accusée, décrite comme “complexe”, “apparemment normale mais sans empathie”, et la question de son discernement, altéré ou non, qui ont été au centre des débats depuis le début de la procédure.

Face à la cour d’appel, “son avocate a tenté de faire valoir les avancées psychologiques de sa cliente pour réduire la peine”, a rapporté Me Roret. Chantal Clos encourait 20 ans de réclusion criminelle. Anouk, la fille de Chantal Clos, poursuivie pour complicité, avait été condamnée à cinq ans de prison avec sursis lors du premier procès à Paris en 2013, et n’avait pas fait appel de la décision.

Viol, pédophilie : Comment les réseaux sociaux servent d’exutoire aux victimes

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VIOLENCES Grâce à un hashtag ou un message posté sur Facebook, certaines victimes de violences sexuelles parviennent plus facilement à se livrer sur les réseaux…

« Moi, victime d’un pédophile, je voulais vous dire… », c’est avec ces quelques mots qu’Adrien Borne, journaliste sur iTélé, a révélé  sur sa page Facebook, un lourd passé gardé sous silence pendant vingt ans. Mal maîtrisés, les réseaux sociaux peuvent parfois s’avérer dangereux pour les populations les plus vulnérables. Mais Facebook et Twitter peuvent aussi devenir des espaces d’expression et de confessions précieux pour les victimes d’abus sexuels, d’inceste ou de viol.

Une force collective

Témoigner sur les réseaux sociaux peut avoir un double effet positif selon Muriel Salmona, psychiatre et auteure de Violences sexuelles : 40 questions questions-réponses incontournables (Ed. Dunod) : « Raconter son traumatisme peut permettre à d’autres victimes de réaliser qu’elles ne sont pas seules mais cela peut aussi donner une dimension collective à leur combat. » C’est, entre autres, ce qu’ont pu constater les victimes présumées du père Preynat, à Sainte-Foy-les-Lyon, qui ont lancé un site dédié pour recueillir les témoignages d’autres victimes :

Pour Isabelle Aubry, présidente de l’Association internationale des victimes de l’inceste, Internet a révolutionné la lutte contre les violences sexuelles : « Il y a 16 ans, avant que je ne crée l’association, quand on tapait « inceste » dans un moteur de recherche, on tombait sur des sites pornographiques ! ». Aujourd’hui les réseaux sociaux sont devenus des espaces de partage pour les victimes, précise-t-elle : « Ce sont des outils extraordinaires pour rencontrer, échanger et fédérer, donner la sensation d’appartenir à un groupe. »

Des précautions nécessaires

Pour autant, Muriel Salmona met en garde : « Les personnes qui décident de témoigner sur Facebook ou Twitter n’ont pas forcément de filtre et peuvent le faire sous le coup du traumatisme ou dans une émotion immédiate. Or le risque, c’est que ce témoignage fasse exploser un trauma sous-jacent et génère des regrets violents ».

Comment mesurer l’impact de son témoignage auprès de ses proches, de ses amis, de ses collègues ? Pour la praticienne, l’accompagnement dans la démarche est indispensable. D’autant que les conséquences peuvent aussi être judiciaires souligne la psychiatre : « Si les faits ne sont pas proscrits et qu’une action en justice est engagée, la défense de l’agresseur peut se servir de tous les propos de la victime, y compris ce genre de témoignage ».

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