Outreau – Procès de Rennes – Mardi 26 mai 2015 – Hélène Romano – Tweets de la salle d’audience

Le procès de Daniel Legrand reprend ce matin après trois jours de pause

Dimitri Delay, partie civile comme ses frères Jonathan et Chérif, doit être entendu dès 9 heures

Dimitri est celui qui a parlé d’un « Dany legrand » à son assistante familiale, déclenchant l’arrestation des 2 Daniel Legrand

Place ensuite à Homaya Sellier, la présidente d’Innocence en danger, qui s’est manifestée pour que ce procès se tienne

Enfin, Thierry Delay sera entendu par visioconférence dans l’après-midi. Il est le seul des 4 condamnés de l’affaire à être toujours incarcéré

Myriam Badaoui, elle, sera là en chair et en os demain matin à 9 heures. L’ex-accusatrice en chef du dossier a paraît-il beaucoup changé

La deuxième semaine de procès débute ce matin. La salle d’assises n’est pas encore ouverte mais Chérif Delay vient d’arriver.

L’audience va reprendre. Mais Dimitri Delay ne sera pas entendu ce matin comme prévu. « Il n’est pas en état », selon son avocat.

Comme l’indique , Dimitri Delay ne sera pas entendu ce matin comme prévu. « Il n’est pas en état », selon son avocat.

L’audience va reprendre. Mais Dimitri Delay ne sera pas entendu ce matin comme prévu. « Il n’est pas en état », selon son avocat.

Ce matin, la cour va notamment entendre Homayra Sellier, présidente de Innocence en danger, association qui soutient Jonathan Delay

L’audience reprend pour la deuxième semaine de procès. Première personne entendue : Hélène Romano, psychologue

L’audience a repris. A la barre, la psychologue Helene Romano

On entend donc ce matin la psychologue Hélène Romano qui vient parler de la mémoire traumatique.

La psychologue a apporté des photocopies sur le fonctionnement du cerveau à distribuer aux jurés. Mais elle n’y a pas le droit.

Hélène Romano : « la mémoire traumatique est à l’œuvre chez les personnes qui vivent des événements très douloureux. »

A la barre, Hélène Romano livre une véritable explication du cerveau et de la mémoire traumatique en particulier.

La psychologue fait un cours sur la mémoire traumatique à la barre, pour explique les souvenirs « lacunaires » des victimes de viols

Hélène Romano : « la mémoire traumatique est purement émotionnelle. Vous avez des flashes, des traces. »

Hélène Romano : « une personne victime ne pourra jamais vous faire un récit chronologique. »

« Une personne victime ne pourra jamais faire un récit linéaire, chronologique, très précis » explique Hélène Romano à la cour

Hélène Romano : « à chaque fois qu’on leur demande de reparler, on appuie sur cette mémoire traumatique. C’est extrêmement violent »

Hélène Romano : « un enfant qui a été maltraité par des proches est d’autant plus détruit psychiquement. »

« Vous ne pouvez pas attendre d’une victime qu’elle restitue les choses comme une personne qui n’a pas été abusée, qui n’a pas failli mourir »

Hélène Romano : les victimes capables de raconter précisément sont des gens qui, au moment de l’agression, n’étaient pas dissociés.

Les « victimes sont dissociées au moment de leur agression, séparées de leur psychisme et de leurs corps », d’où une mémoire »en miettes »

Précisions, comme l’a rappelé le président Philippe Dary, qu’Hélène Romano ne connaît pas le dossier . Elle est là en tant qu’expert.

Chérif et Jonathan Delay sont assis côte à côte. Leur frère Dimitri n’est pas là.

Chérif et Jonathan sont côte à côte sur les bancs de la partie civile.Dimitri,d’ordinaire assis dans le public derrière, est absent

Le président demande à l’experte si c’est possible que les victimes racontent maintenant des choses dont elles n’avaient jamais parlé

Hélène Romano : « les procès sont des temps de réactivation du vécu traumatique … »

Hélène Romano : « les procès peuvent faire que des éléments en miette deviennent un récit. »

Le président : « comment on peut s’assurer qu’un souvenir restitué n’est pas un souvenir reconstruit ? »

« Comment s’assurer que ce n’est pas un souvenir reconstruit » Poursuit le président qui s’interroge sur la véracité des déclarations des victimes.

Hélène Romano : « la dimension sensorielle, le fait d’avoir des doutes fait l’authenticité des souvenirs »

« Les procès sont des temps de réactivation. Il est possible que les miettes de réajustent en récit » répond Hélène Romano

Du côté de la défense, cinq des six avocats de Daniel Legrand sont là, dont Me Dupond-Moretti et Franck Bertonc

Point présence des avocats de la défense : Éric Dupont-Moretti et Franck Berton sont revenus. Hubert Delarue n’est pas là.

Daniel Legrand à nouveau épuisé dans le box. Lutte contre le sommeil pendant l’audition de l’experte.

Je note que Daniel Legrand fuit dans le sommeil, tandis que Noemie Schulz et Catherine Fournier décrochent au moment où Hélène Romano explique un mécanisme fondamental pour la compréhension de ce qui se passe pour les victimes.

 Hélène Romano : « pour les enfants victimes de plusieurs auteurs, ces auteurs ne font qu’un. »

Hélène Romano : « une cour d’assises c’est très impressionnant : les lieux, le contexte, le fait de devoir reparler. »

Hélène Romano : « ce vécu d’enfant violé, ils vont l’avoir toute leur vie. Il n’y a pas de prescription pour le vécu. »

Hélène Romano s’exprime avec emphase et conviction à la barre. Elle regarde tour à tour tous les jurés.

Daniel Legrand est de nouveau mal en point aujourd’hui. Il s’endort dans le box des accusés.

Hélène Romano : « le simple regard d’un mis en cause peut contrôler l’enfant et court-circuiter son récit. »

Hélène Romano : « on voit quand on fait des scanners de victimes qu’il y a des zones du cerveau qui sont totalement anesthésiées. »

« Il peut y avoir dans la restitution de certains faits une fixation, une collusion des identités au moment de l’identification »

Précision : H. Romano n’est pas entendue comme expert mais comme témoin. Elle travaille avec Enfance et majuscule, partie civile

Hélène Romano : « on sait que des victimes confrontées à des choses extrêmement violentes ne peuvent pas en parler. »

Hélène Romano : « quand il y a des flashes sensoriels, pour nous spécialistes, c’est un signe de l’authenticité du récit traumatique »

Hélène Romano : « dire que des enfants sont menteurs ça arrange tout le monde. Ça évite de penser l’horreur de ce qui s’est passé. »

Hélène Romano : « Dire que les enfants sont des menteurs, ça arrange tout le monde. »

Hélène Romano : « certains enfants sont en capacité de mentir mais pas avant 6 ans. Les adultes mentent encore plus et mieux »

« Les enfants sont en capacité de mentir mais pas avant 6 ans. Et souvent ils ne mentent pas mais leur perception est différente » H. Romano

H. Romano : « quand un enfant victime s’entend marqué au fer rouge « menteur », c’est une violence indicible que vous lui faites »

Hélène Romano : « Violence indicible » pour un enfant victime qui s’entend traiter de menteur.

Hélène Romano : « c’est important d’être formé pour ne pas être dans l’interprétation, pour ne pas poser de questions suggestives. »

Hélène Romano : « un enfant petit, avant 7 ou 8 ans, sera dans l’incapacité de parler. Donc on utilise des tests. »

Mémoire traumatique, j’y crois : je me souviens soudain de toutes les absurdités proférées par les psy au procès de St Omer.

H. Romano : « Pourquoi ces enfants victimes, une fois adultes, auraient-ils besoin de vouloir parler témoigner ? » 1/2

« Une vraie souffrance, un poison dans leurs corps des sévices subis. Besoin d’être reconnus dans ce qu’ils ont vécu. » 2/2

Hélène Romano : « quel bénéfice un enfant victime aurait-il, une fois adulte, a avoir besoin de parler et de témoigner ? »

Hélène Romano : « il n’y a pas un millimètre de leur corps qui ne rappelle les sévices subis. Leur corps fait trace. »

Helène Romano s’engage sur le terrain des auteurs mineurs. « Les mineurs auteurs d’abus sexuels sont à 80 % des victimes. »

Hélène Romano : « les mineurs auteurs d’abus sexuels sont à 80% des enfants victimes d’abus eux-mêmes. »

Hélène Romano : « l’estime de soi c’est un trésor psychique parce qu’il est extrêmement fragile. »

Hélène Romano : « avoir vécu des événements traumatiques dans l’enfance est le facteur qui a le plus d’incidence sur la santé. »

Hélène Romano : « dans le terme « faux souvenir », le terme faux est un adjectif qui va être mis par d’autres. »

L’avocat général l’interroge sur les « faux souvenirs »: »Le mot vrai et faux, c’est un adjectif mis par d’autres », répond Hélène Romano

H.Romano Pour l’enfant il n’y a pas de faux souvenirs mais un décalage avec sa vérité. Ce terme est utilisé par les adultes.

Sous lourd traitement médicamenteux, Daniel Legrand s’endort complètement. C’est à peine s’il parvient à tenir assis dans le box.

Daniel Legrand, visiblement très fatigué ce matin, s’endort dans le box

A lire, Daniel Legrand, fantôme de son propre procès, par

Avocat général : « questionner la validité de la parole d’un enfant, ce n’est pas forcément le traiter de menteur ? »

Hélène Romano : « pour vous adulte, mais pas pour l’enfant. Un enfant ne pense pas comme un adulte. »

« Questionner la validité du témoignage d’un enfant, ce n’est pas forcément le traiter de menteur », lui demande l’avocat général 1/2

« Pour les adultes non, mais pour les enfants si », répond Hélène Romano

La psychologue Hélène Romano « Traiter des enfants victimes de ‘menteurs’, c’est déstructurant, c’est traumatisant »

 H.Romano « les victimes capables de raconter précisément sont celles, qui au moment de l’agression, n’étaient pas dissociées ».1/2

H. Romano « L’enfant, lui, est débordé par ce qui est subit donc il vit une réalité dissociative ». 2/2

H.Romano « l’hypocampe, permet la mémoire à long terme. Quand il y a du stress il est court-circuité.

H.Romano « Un enfant ne se réduit jamais à sa parole, il faut également prendre en compte un contexte, des maux, des troubles… »

Place aux questions de la défense. Me Dupond-Moretti démarre avec une référence aux interviews télévisées qu’a donné Hélène Romano

EDM. La parole de l’enfant est sacrée ? H.Romano. Si vous m’aviez écouté vous sauriez que ce n’est pas ce que j’ai dit !

Me Dupond-Moretti rappelle qu’Hélène Romano n’est pas inscrite sur la liste des experts-judiciaires.

Me Dupond-Moretti rappelle les propos tenus par Romano sur un plateau-télé. Elle a parlé d' »imposture judiciaire » au sujet d’

Hélène Romano affirme qu’elle a parlé d' »imposture » « quand on dit que les enfants sont des menteurs ».

Me Dupond-Moretti : « certains enfants disent des choses qui sont inexactes parce que ces choses ont été relayées par leur mère. »

Me Vigier (défense) : « quelle différence faites-vous entre une expression théâtralisée et une expression sensorielle réelle ? »

Hélène Romano : « en fonction des termes utilisés et le fait de revivre ce qu’il a vécu avec la même émotion »

Me Vigier (défense) : « quelle que soit la question posée, vous allez toujours dans le même sens : valider la parole de l’enfant »

La défense s’en prend à cette experte « en croisade » qui « sacralise la parole de l’enfant »

Hélène Romano : « je ne suis absolument pas en croisade, je donne des faits objectifs. »

Hélène Romano se défend « je ne suis pas en croisade, je donne des faits objectifs

Dupond-Moretti attire l’attention sur les contradictions des enfants à l’époque, sur la boulangère ou le meurtre d’une fillette par ex

« Fiona on n’a pas retrouvé de cadavre maître », répond Hélène Romano, malmenée par la défense

Pour Romano, s’il y a des « traces sensorielles, des éléments émotionnels, il y a quelque chose d’authentique dans le témoignage de l’enfant »

Hélène Romano : « ça fait 25 ans que je m’occupe d’enfants victimes et mineurs auteurs. »

La défense conteste la présence de ce témoin. « Elle a été citée (partie civile), elle a été interrogée contradictoirement », répond le président

EDM a fait ce matin une tentative illusoire de disqualification d’une experte (H. Romano) très reconnue pour toutes ses publications

La défense demande quelques minutes de suspension pour Daniel Legrand.

Courte suspension d’audience.

L’audience reprend avec l’audition de Laurence Gratton, garde d’enfants.

L’audience reprend avec l’audition de Laurence Gratton, qui a accueilli Chérif en 2011″après qu’il a fait 2 tentatives de suicide »

Laurence Gratton : « j’ai accueilli Chérif Delay en 2011. Il a été le 1er de la fratrie à venir après 2 tentatives de suicide »

Laurence Gratton : « j’avais rencontré Chérif lors d’une dédicace de son livre quelques temps auparavant »

Laurence Gratton : « on est resté en contact et un jour sur Facebook, il s’est confié ».

L. Gratton : « Moi j’ai pensé : j’ai de la place, du temps, une expérience avec les personnes en détresse, je peux l’accueillir »

L.Gratton : « il y a eu des moments difficiles. La nuit, Chérif faisait des terreurs nocturnes. Il se réveillait en sueur, hurlait »

Laurence Gratton : « j’ai le droit de dire des noms ? Je vais avoir des problèmes ? »
– Président : « faites votre déposition Mme ».

Laurence Gratton : Cherif hurlait : « je vois Dupond-Moretti qui va me dévorer. »

« Il criait ‘lâchez moi’, il pouvait dire ‘y’a des visages, y’a des visages.Je vois Dupond Moretti qui est en train de me dévorer' ».

Laurence Gratton : « Chérif vomissait du sang. J’en ramassais des bassines. Et quand on l’hospitalisait, il n’y avait rien. »

Chérif Delay revenait d’un séjour en Algérie pour retrouver son père naturel. « ça s’est mal passé », indique la témoin

Laurence Gratton : « Chérif avait peur de s’endormir, il faisait de la résistance au sommeil. »

Sur le séjour de Chérif chez elle : « Il y a eu des hauts, des bas, des moments difficiles. Chérif faisait des terreurs nocturnes »

Laurence Gratton : « vous ne pouvez pas offrir un cadeau à Chérif parce qu’il a peur de l’emballage. »

Laurence Gratton raconte les menaces de mort envoyées par Chérif à Franck Lavier : « tu es le 1er sur la liste … « 

Suite des menaces de mort : « et après toi j’irai tuer M. Badaoui, P. Martel, l’abbé Wiel, Roselyne Godard et Daniel Legrand fils »

Laurence Gratton a aussi accueilli Dimitri Delay plusieurs semaines. A trouvé une autre solution d’accueil pour Jonathan

L. Gratton : « le pire c’est qu’on les a traités de menteurs. Pas par la justice, mais par les médias. Les médias sont des assassins »

Pour la déposition du témoin, aucun des enfants Delay n’est présent dans la salle.

Laurence Gratton : « j’étais une oreille attentive et une épaule sur laquelle ils pouvaient se confier. »

Gratton évoque les troubles « psychosomatiques » des enfants Delay, les « jambes enflées » de Jonathan, les « prolèmes cardiaques » de Chérif

Laurence Gratton : « je peux faire la différence entre mon côté militant et mon côté accueillant. »

C’est avec son ordinateur que Chérif Delay a envoyé des menaces de mort à l’acquitté Franck Lavier en 2011

Chérif Delay a été condamné en décembre 2011 à six mois avec sursis pour « menaces de mort réitérées » contre le couple Lavier.

L. Gratton explique qu’elle dissuadait Chérif de tuer l’un des acquittés : »Ne gâche pas ta vie à essayer de tuer cette ordure »

« Ne gâche pas ta vie en essayant de tuer cette ordure », a dit L. Gratton à Chérif qui menaçait de « tuer » un des acquittés

Gratton : « Si les garçons sont dans cet état psychologique, c’est parce qu’on les a traités de menteurs, les médias surtout. »

Selon elle,Chérif a menacé de « s’ouvrir les veines »si Hollande ne reconnaissait pas officiellement qu’il y avait 12 enfants victimes

Laurence Gratton dénonce « une chape de plomb sur cette vérité » (celle des enfants victimes)

Le président rappelle que la témoin s’était beaucoup documentée sur l’affaire avant d’accueillir Chérif Delay

Le président s’étonne du parti pris de la témoin : « Après tout vous ne savez pas, vous ne savez rien », lui lance-t-il

Le président souligne dans cette attitude le risque d' »alimenter la colère et la haine d’une personne »

Le président lit le témoignage de l’ex-mari de Laurence Gratton qui a lui aussi accueilli Chérif Delay pendant plusieurs années.

Témoignage de l’ex-mari : Chérif « sait beaucoup manipuler les gens, il est complètement mythomane comme ses frères d’ailleurs. »

Le président lit la déposition de l’ex-mari de la témoin, entendu dans le cadre de l’enquête sur les menaces de mort contre les Lavier

Il décrit Chérif comme « quelq’un de très têtu, qui s’invente des personnalités, ne respecte aucune règle, complètement mythomane »

Me Reviron (PC) à Laurence Gratton : « on est bien d’accord que sur Internet vous avez un discours particulièrement militant. »

Me Reviron : « j’ai lu des choses que vous avez écrites dans lesquelles on invective des gens, des avocats, des journalistes. »

Me Reviron : « c’est un comportant sur lequel franchement, je ne peux pas vous rejoindre et Jonathan le sait ».

« Je sais faire la part des choses entre mon côté militant et accueillant », répond Laurence Gratton

 « Je suis venue ici pour témoigner en tant que Laurence Gratton par pour parler de mon militantisme en tant que « 

Laurence Gratton : « j’ai envie de voir Jonathan travailler mais il est incapable de se concentrer. »

Avocat général : « il résulte de l’enquête que vous éprouviez des sentiments d’amour maternel pour Cherif … »

Avocat général : « …à tel point que vous aviez envisagé de l’adopter et que vous aviez l’impression qu’il sortait de votre ventre »

Outreau – Procès de Rennes – Vendredi 22 mai 2015 – Audition du juge Burgaud – Tweets de la salle d’audience

L’audience va reprendre. La connexion avec Boulogne-sur-mer est déjà établie pour la visioconférence du greffier du juge Burgaud

L’audition du juge Burgaud cet AM attire du monde

Chérif Delay est de nouveau dans la salle cet après-midi, à côté de Jonathan, sur les bancs des parties civiles

L’audience reprend. Le premier à être entendu par visioconférence est Patrick Duval, le greffier de Fabrice Burgaud à l’époque

Patrice Duval, ancien greffier du juge Burgaud, a été entendu par la commission parlementaire mais pas lors des 2 premiers procès.

Chérif Delay est arrivé à l’audience. En tant que partie civile, il a la possibilité, même si détenu, d’assister aux débats.

L’audience reprend avec l’ancien greffier du juge Burgaud. Pull gris et bleu sur chemise claire, il est entendu en visioconférence

ça commence bien : « je n’ai pas grand chose à dire étant donné que c’est une affaire qui date de 2001 »

Patrice Duval : « les faits sont anciens et je ne me souviens pas trop de cette affaire. »

Patrice Duval (greffier) : « pour moi, les actes de procédure ont été faits régulièrement et je n’ai pas de précision à apporter »

Patrice Duval (greffier) : « je ne comprends pas ma citation à comparaître devant cette cour. »

« Je ne comprends pas ma citation à comparaître devant cette cour ». Il était greffier sur cette affaire de mai 2001-février 2002

Patrice Duval (greffier) : « les gens étaient entendus, il y avait un peu de tension quelque fois mais pas de véritable problème »

– Le président : « Est-ce que vous vous êtes entendu professionnellement avec le juge Burgaud. » Soupir…
– « Plus ou moins. »

– Le président : est-ce que vous vous êtes entendu avec le juge Burgaud ?
– Patrice Duval : Long soupir. « Plus ou moins. »

Patrice Duval, ancien greffier de Fabrice Burgaud, au sujet du juge : « Il était euh… enfin… euh… On n’était pas pareils quoi »

« On était pas pareils quoi », ajoute le greffier sans en dire plus sur d’éventuelles tensions avec le juge Burgaud.

Le président entre dans le vif du sujet : « Comment se passait la retranscription des procès-verbaux ? »

– Président : Comment s’établissaient les PV ?
– Patrice Duval : M. Burgaud écrivait puis je retranscrivais sous sa dictée

Le président : « la question est délicate, je vais vous la poser quand même … »

– Président : vous est-il arrivé de faire remarquer que ce n’était pas forcément ce que vous aviez entendu ?
– Patrice Duval : Non.

Le président, ancien juge d’instruction lui-même, rappelle que la qualité de l’instruction dépend beaucoup du binôme juge-greffier

Me Reviron : on ne peut pas vous taxer d’être particulièrement gentil avec M. Burgaud ?
– Patrice Duval : Comment cela ?

Badaoui a affirmé que Burgaud lui avait soufflé le nom Legrand, ce qui ne figure pas, bien sûr, sur les PV. Le juge a toujours démenti

Pour le greffier, aucun souci dans la retranscription de procès-verbaux. « Les mis en examen avaient la possibilité de relire »

Il parle toutefois de PV de confrontations difficiles à retranscrire. Il cite celle où l’abbé Wiel s’est mis à chanter la Marseillaise

Ce greffier n’avait pas été entendu lors des 2 premiers procès, suite à la commission parlementaire, ill a été cité par la partie civile

Me Reviron le questionne sur l’audition du 27 août 2001 de Badaoui, sans avocat. Seuls le greffier et le juge étaient présents.

Me Reviron : « le 27 août, Myriam Badaoui va donner connaissance au juge d’un prénom et d’un nom : Daniel Legrand. »

Me Reviron : « si c’était le juge Burgaud qui avait donné ce nom à Myriam Badaoui ça vous aurait fait réagir ? »

Patrice Duval (greffier) : « oui, mais je ne m’en souviens pas. »

C’est lors de cette audition que Badaoui met en cause Daniel Legrand père et fils, dont la police vient de découvrir l’existence

Si le juge avait suggéré les noms des Legrand, « ça m’aurait fait réagir mais je ne me souviens pas », dit en substance le greffier

– Me Reviron : c’est arrivé que M Burgaud suggère des réponses aux personnes qu’il interrogeait ?
– P. Duval : je n’ai pas le souvenir

Le greffier n’arrête pas de dire qu’il ne se « souvient pas », que ça fait « 15 ans »

Il ne se souvient pas de l’interrogatoire de curriculum vitae de Daniel Legrand pendant lequel il fait des aveux (rétractés ensuite)

Burgaud faisait noter les entrées et les sorties dans le cabinet. Pour la partie civile, c’est la preuve que tout était consigné

– Me Reviron : le juge Burgaud mettait le doigt sur certaines photos qu’il montrait ?
– P. Duval : je n’ai pas le souvenir

Le président évoque un PV d’audition du juge Burgaud avec une réponse de Myriam Badaoui qui fait une demi-page.

Le président : « il y a dans la retranscription de cette demi-page, des phrases qui sont caractéristiques de relances. »

Par exemple, relève le président : « Le propriétaire du sex-shop s’appelle BIEN Daniel Legrand. »

Le président souligne qu’il y a des « phrases caractéristiques de relance » dans un PV de Badoui où elle dit « le proprio s’appelle bien Legrand »

Lors de son audition devant la commission parlementaire, Patrick Duval disait déjà : « Je n’en ai plus souvenance. Cela fait plus de quatre ans. »

Le greffier qui est entendu venait d’être nommé greffier d’instruction au moment de l’affaire. Il a arrêté après.

A l’époque, le greffier venait d’être muté à Boulogne et n’avait pas eu de formation pour travailler à l’instruction

Patrice Duval : « les avocats étaient là pour relire les déclarations et s’il y avait quelque chose à changer, c’était changé »

– Avocat général : « est-ce que vous avez le souvenir de la gestion par le juge Burgaud des gardes à vue ? »
– Patrice Duval : « Non. »

Patrice Duval reconnaît avoir bénéficié d’une formation très légère pour devenir greffier auprès d’un juge d’instruction.

La commission parlementaire avait souligné que cette absence de formation du greffier avait fait partie des dysfonctionnements de l’affaire

Me Delarue rappelle que face à la pression du dossier, le greffier avait été retrouvé parfois en larmes à côté du photocopieur

– Me Delarue : vous étiez très atteint au point qu’on puisse vous retrouver en larmes ?
– Patrice Duval : long silence. Oui, c’est vrai

« Je peux dire le juge vous traitait fort mal, je lui en fait la réflexion », indique Me Delarue

– Me Delarue (défense) : « Est-ce que vous avez eu le sentiment de pouvoir vous opposer au juge Burgaud ? »
– Patrice Duval : « non. »

Devant la commission, le greffier avait déclaré : « L’attitude de M. Burgaud était hautaine et méprisante : jamais un mot agréable »

Me Delarue relit la déclaration de Patrice Duval au sujet du juge : « Assez distant, froid, ne faisant confiance à personne … »

Me Delarue poursuit : « attitude hautaine, méprisante, jamais un mot d’encouragement. » Vous confirmez ?
– Patrice Duval : oui.

Fin de l’audition du greffier, qui n’a pas donné grand chose vu qu’il ne se souvient de rien.

Fin de l’audition de l’ancien greffier du juge Burgaud, visiblement très désagréable pour lui.

L’association Enfance et majuscule a redemandé sa constitution de partie civile. Courte suspension d’audience

L’avocate de l’association Enfance majuscule redemande la constitution de partie civile qui lui a été refusée.

L’audience est suspendue, le temps d’établir la visioconférence avec Paris pour l’audition du juge Burgaud.

Le juge entendu par la cour d’assises de Rennes L’audience en direct ici

Permalien de l'image intégrée

Pour rappel, le juge Burgaud avait déclaré devant la commission :  « J’estime avoir fait honnêtement mon travail, sans parti pris d’aucune sorte »

Le juge Burgaud apparaît à l’image, en costume-cravate, le même visage juvénile. Des réglages son sont effectués.

Connexion établie avec Paris. L’ancien juge d’instruction Fabrice Burgaud apparaît à l’écran. Costume bleu, cravate grise

Fabrice Burgaud présente toujours le même visage de poupin, quasiment le même qu’il y a dix ans.

L’audition de Fabrice Burgaud en visioconférence débute.

 

En effet, il s’exprime très différemment du greffier… *Rire* ^^

Le magistrat, aujourd’hui à la cour de cassation, était âgé de 29 ans au début de l’instruction. Il en a donc 44 ans.

Dans l’attente de la reprise de l’audience, Burgaud patiente, face à la caméra. Étrange face à face avec la cour, dématérialisé

L’audience a repris, décline son identité, il en fait âgé de 43 ans

Fabrice Burgaud : « je vous remercie de m’entendre en qualité d’ancien juge d’instruction dans le cadre de l’affaire d’ « 

Fabrice Burgaud : « apparaissaient déjà dans les procès-verbaux des mineurs présumés victimes d’autres noms [que leurs parents] »

commence par rappeler qu’apparaissait déjà dans les PV d’audition de mineurs d’autres noms d’auteurs et de victimes présumés

Parmi ces noms « un Dany legrand en Belgique »

Fabrice Burgaud : « à partir de juin 2001, de nouveaux noms apparaissent dont un certain Dany Legrand lié à la Belgique. »

Fabrice Burgaud : « Thierry Delay, lors d’un parloir, parlait de la Belgique et de déplacements avec un certain taxi Martel. »

Fabrice Burgaud : « on avait des choses établies, notamment sur les époux Delay … » 1/2

Fabrice Burgaud : « … et à côté, des éléments pour lesquels les investigations se sont avérées infructueuses ». 2/2

: « les services ont fait un travail minutieux pour vérifier les déclarations des enfants, ce qui a permis de mettre hors de cause des personnes »

évoque de fausses pistes déjouées, comme celle d’un jeune homme se présentant pour accuser Dominique Wiel

Burgaud : « j’ai fait expertiser tous les enfants, en particulier les Delay. Si on prend le cas de Jonathan des stigmates ont été trouvés… »1/2

…alors qu’on était à plusieurs mois des faits. Cela signifiait selon l’expert une durée et une fréquence très importante de viols »

Fabrice Burgaud : « La difficulté était de savoir ce qui pouvait être établi et ce qui pouvait être de fausses accusations »

Fabrice Burgaud : « autre difficulté du dossier : le fait que M et Mme Delay aient été convoqués au commissariat de police la veille »

Fabrice Burgaud dans une longue déposition revient sur les difficultés de l’enquête : jeune âge des victimes, ratés de la police

« Il faut toujours avoir un œil critique », concède évoquant le très jeune âge des enfants

Fabrice Burgaud : « il fallait garder un œil critique et ne pas prendre au pied de la lettre tout ce que les enfants disaient. »

Sur des agressions avec une baguette de pain évoquées par des enfants, dit que cela pouvait être un jouet

Fabrice Burgaud : « autre difficulté et pas des moindres, c’était une instruction sous pression des médias. »

évoque la « pression médiatique qui a d’une certaine part qui a entravé le bon déroulement d’un certains nombres d’investigation »

F. Burgaud : je connaissais la région car j’ai y fait une partie assez longue de ma scolarité : 1 an à Béthune, 6 mois à Dunkerque.

en vient aux « conditions de l’identification de Daniel Legrand dans ce dossier »

F. Burgaud : on s’est interrogé pour savoir si Dany était un prénom, un diminutif … De nombreuses pistes ont été explorées.

Pendant l’enquête, plusieurs Daniel Legrand sont retrouvés : « un en région parisienne, un autre en région lyonnaise », dit F. Burgaud

Fabrice Burgaud tient à rappeler que « plusieurs personnes ont été mises hors de cause » après leur garde à vue.

Selon Fabrice Burgaud, Myriam Badaoui donne beaucoup de détails sur Daniel Legrand fils au cours des auditions …

cite les éléments à charge de l’époque contre Daniel Legrand, qui reposaient essentiellement sur les déclarations de Badaoui

Daniel Legrand écoute attentivement et fait une moue perplexe

Badaoui « donne des détails sur la coupe de cheveux de Legrand fils l’époque présumée des faits, des vêtements qu’il portait… »

Sur les aveux (rétractés) de Legrand, « il s’excuse auprès des victimes pour tout le mal qui leur a fait »  1/2

… »Ce qui peut paraître surprenant pour quelqu’un qui n’a rien fait ». évoque d’autres excuses dans une lettre de Legrand, »sincères » 2/2

Fabrice Burgaud : « à l’automne 2001, les Legrand avaient véritablement disparu, comme s’ils étaient en cavale. »

Fabrice Burgaud : les photos, c’est pas toujours très net. C’était des photos qu’on avait obtenues d’après leur carte d’identité

Pendant la confrontation de Daniel Legrand avec ses accusateurs, il est mis « en très grande difficulté », selon Fabrice Burgaud.

Legrand « disait ‘les enfants hurlaient, les enfants criaient' », des « détails précis », selon

: « A un moment donné je me suis demandé s’il n’était pas victime plutôt qu’auteur »

: « C’est pas possible que ces détails soient tirés de la presse ou sortis de l’imaginaire »

Sur ses rétractations, y voit « l’effet prison », la peur du passage « devant les assises » et la « maltraitance » par les autres détenus

Fabrice Burgaud précise que pendant les aveux de Daniel Legrand « il n’y a aucune pression de ma part et son avocat était présent »

a « désigné plusieurs experts pour comprendre ses revirements ».

Mais n’en démord pas, insistant sur les « très grandes précisions de ses déclarations lorsqu’il fait des aveux »

Le président interroge sur la façon dont il a déterminé la période des faits, qui ne figurait pas dans le réquisitoire introductif

« Nous sommes partis des déclarations mais on aurait dû sur les mises en examen préciser une période, cela aurait été + lisible », concède

« Comment peut on se défendre face à des accusations qui ne sont pas marquées dans le temps », s’interroge le président.

Question importante pour Legrand puisqu’il est renvoyé devant cette cour pour des faits commis lorsqu’il était mineur.

Il a été acquitté des mêmes faits pour une période lorsqu’il était majeur. Or aucune date précise n’est citée dans le dossier le concernant.

Pour le président, le découpage temporel de la justice lorsqu’elle a renvoyé Legrand devant deux juridictions est « arbitraire »

invoque la difficulté de demander à des enfants et à des « adultes très désocialisés » des dates précises.

Sur les aveux de Legrand, le président indique qu’il répète « ça c’est passé comme disait Myriam » et ne donne aucune précision sur ce qu’il a fait

… ni sur des dates précises (il évoque 96-2000). Il désigne Chérif et Dylan mais pas Jonathan. ça interpelle, relève le président

répond que les aveux de Legrand étaient spontanés et qu’il n’a pas pu préparer un interrogatoire avec des questions plus précises

Le président : « pourquoi les albums photos présentés à Legrand ne comprennent que des mis en cause ? »

indique que les policiers ont procédé ainsi à cause du grand nombre de personnes mises en cause et donc de photos

Les policiers entendus à la barre ont dit que c’était des instructions du juge

: « c’était pas des instructions de ma part. Je leur faisais confiance vu le peu d’expérience qu’était la mienne »

: « Mais vous avez raison, j’aurais pu les reprendre (les albums photos) »

Le président s’étonne : pourquoi aucune photo de D. Legrand n’est présentée aux Delay alors qu’il est mis en examen pour des agressions sur ces enfants

Le président : « c’est assez surprenant, je suis désolé de vous dire ça, c’est une rélfexion que je me suis faite à la lecture du dossier »

se justifie difficilement en expliquant qu’il ne voulait pas soumettre les enfants à une nouvelle audition

Le président met les pieds dans le plat : a-t-il soufflé les noms des Legrand à Myriam Badaoui. « La réponse est non », assure le magistrat

4 jours après l’identification de 2 Legrand par la police (sur la base du dany legrand cité par la tata de Dimitri) 1/2

Badaoui répond sur une demie-page et va faire elle-même le lien entre dany legrand et Daniel legrand, ajouter qu’il a un fils 2/2

… et ajouter que le père est le proprio du sex shop, plaque tournante d’un réseau de cassettes pédophiles.

Le président : « on est très surpris par cette déclaration de Badaoui qui valide une info qui remonte à 4 jours, qui n’a pas encore été vérifiée »

« Pas de question cachée » dans le PV de Badaoui, assure

Le président : « Faisiez vous des promesses de libération conditionnelle aux mis en examen en échange de révélations ? »

« Je n’ai fait aucune promesse de libération », répond

Sur l’un des seuls albums photo de la procédure bien fait, Badaoui désigne les Legrand et un monsieur X.

Le président : « des recherches ont-elles été effectuées sur ce point ? » « Je n’ai pas souvenir », répond

Après les questions incisives du président Dary, lui-même ex-juge d’instruction, c’est la partie civile qui interroge maintenant

Me Reviron, avocat de Jonathan, qui a demandé l’audition de , repose la question : « avez vous donné les noms des Legrand à Badaoui ?

« C’est pas moi qui lui ai donné ces noms », répète . Il ne varie pas depuis les procès de Saint-Omer et la commission parlementaire

Fabrice Burgaud : « je n’avais aucun intérêt. Mon but c’était la manifestation de la vérité. »

Fabrice Burgaud revient sur la lettre de Daniel Legrand : « il s’excuse auprès des victimes pour le mal qu’il leur a fait. »

Fabrice Burgaud « la façon dont je l’interprète c’est une sincérité dans ces excuses. »

Fabrice Burgaud : « quand des gens inventent des faits, ils ne donnent pas des détails de crédibilité. »

Fabrice Burgaud : « je me suis interrogé pour savoir si Daniel Legrand n’était pas plus victime des faits qu’auteur. »

Lorsque Daniel Legrand revient sur ses aveux, Fabrice Burgaud juge ses « rétractations peu surprenantes ».

Fabrice Burgaud : « c’est difficile à assumer ce type de faits, c’est beaucoup plus confortable de revenir sur ses déclarations »

Fabrice Burgaud achève ses 45 minutes de déposition. Place aux questions.

Le président interroge Fabrice Burgaud sur le fait qu’il n’y a aucune date donnée pour les faits reprochés à Daniel Legrand

« On aurait du le préciser », reconnaît Fabrice Burgaud.

Le président : « comment peut-on se défendre face à des accusations qui ne sont pas marquées dans le temps ? »

Fabrice Burgaud : c’est difficile de demander à des enfants de 3 ou 5 ans une temporalité et les adultes étaient désociabilisés

Fabrice Burgaud : « c’est sûr que c’est plus facile de dater les dossiers financiers. »

Le président rappelle qu’après ses aveux, Daniel Legrand ne reconnaît sur photo que Dylan et Cherif.

Le président souligne aussi que Daniel Legrand reconnaît sur photo d’autres enfants mais aucun de ces enfants ne le désigne lui.

Fabrice Burgaud explique que le procès-verbal des aveux de Daniel Legrand « est improvisé. L’interrogatoire n’a pas été préparé. »

Le président interroge Fabrice Burgaud sur les albums photos présentés aux victimes qui ne comprenaient que des mis en cause.

Le président interroge Fabrice Burgaud « vous avez raison, il aurait été souhaitable de panacher. »

Le président P. Dary, ancien juge d’instruction lui-même, est très précis dans ses questions sur le travail de Fabrice Burgaud.