Agnès b. Victime de viols par inceste : « on m’a volé mon enfance »

1444602-exclusif-agnes-b-studio-lors-de-la-620x0-1Par Purepeople – Vendredi 18 avril, 16h58
Agnès b. la mystérieuse dévoile son sombre passé. La talentueuse styliste, qui a bâti sa maison de mode en se passant de bureau de style afin de maîtriser tout le processus de création, vient de signer son premier film. Un film intitulé Je m’appelle hmm… et qui raconte la disparition d’une fillette de 11 ans, aînée de trois enfants et issue d’un contexte familial fragile en raison d’une mère absente et d’un père prédateur, qui se lance dans un road trip bouleversant…
« L’histoire de cette fillette n’est pas la mienne, mais je sais de quoi je parle quand je la raconte. Elle est faite d’éléments que je connais très bien, mais qui restaient ineffables », commence par confier Agnès de son vrai nom Troublé dans les pages du magazine Elle en kiosques le 18 avril.
Et de poursuivre : « Un oncle, qui m’aimait un peu trop a abusé de moi… À 11 ans, j’étais déjà formée. J’étais ce qu’on appelait une nymphette. Je disais ‘il m’embête’. C’est ainsi que je qualifiais ces ‘rapprochements’. Si je le dis aujourd’hui, c’est parce que je ne suis pas la seule enfant à qui c’est arrivé et ça laisse des traces pour toujours. On est marqué pour la vie. »
Si elle n’a jamais parlé de cet épisode traumatisant, c’est qu’elle ne savait pas vraiment comment aborder la chose. Avec ce film, Agnès b. tente de panser ses blessures.
Également interrogée dans Madame Figaro, elle poursuit : « En fait, je n’ai pas été protégée comme une petite fille aurait dû l’être. On m’a volé mon enfance. » Et de donner quelques précisions sur cet épisode inoubliable, qui a laissé une trace indélébile.
« Quelqu’un qui n’aurait pas dû être là m’a suivie entre mes 12 et mes 16 ans. C’était quelqu’un de ma famille qui m’aimait trop et qui, pendant quatre ans, est venu me rendre visite dans ma chambre après son travail. Il s’occupait de moi, m’achetait des commodes Louis XVI pour ma chambre, des robes. Mon père n’a rien vu, il travaillait beaucoup. Ma mère était occupée par ses coiffeurs, ses robes, ses dîners et par nous, ses enfants », dit-elle.
Mariée à 17 ans à Christian Bourgois (il avait dix ans de plus et l’a demandée en mariage alors qu’elle avait 12 ans), avec qui elle a eu deux enfants, des jumeaux, un an plus tard, Agnès b. divorce à l’âge de 21 ans. Seule, elle décide alors de se lancer dans le travail et bâtira son empire de mode.
Entretiens à retrouver en intégralité dans les pages de Madame Figaro et Elle, en kiosques le 18 avril.

Pour retrouver l’article, cliquez sur le portrait d’Agnès b.

STOP AU DENI | Et pourtant, c’était un viol


Publiée le 7 mars 2014
Dans le cadre de la campagne « Stop au déni », l’Association Mémoire Traumatique et Victimologie vous invite à découvrir le clip vidéo « Et pourtant, c’était un viol» qui met en scène une victime face à des voix accusatrices qui illustrent les réactions les plus fréquentes auxquelles doivent faire face les victimes de viol. Tour à tour, les voix remettent en cause la réalité de son agression, tentent de la minimiser ou de faire basculer la culpabilité sur la femme. Des flash-backs de la scène de viol permettent au spectateur de ne jamais douter un seul instant de la réalité de cette agression.
« L’enjeu principal du film était d’exprimer la double peine que subissent souvent les victimes de violences sexuelles. Nous avons d’abord voulu souligner la violence extrême de l’acte et de ses conséquences. Nous l’avons fait à travers la scène du viol mais aussi avec la vulnérabilité et la douleur du personnage lors de l’interrogatoire. Une fois cette évidence posée, les questions deviennent peu à peu des accusations, les interlocuteurs anonymes, des agresseurs. C’est l’autre violence, plus insidieuse et plus généralisée qui s’exprime : le déni. »

Thibaut Oskian, réalisateur

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes mobilisons-nous pour dire

STOP AU DENI !

Ensemble nous pouvons dénoncer la culture du viol, la culpabilisation des victimes de violences sexuelles et l’insuffisance de reconnaissance et de prise en charge des troubles psychotraumatiques qu’elles présentent.
Vous pouvez retrouver ce clip video, toutes les informations sur la campagne ainsi que de nombreuses ressources autour des violences sexuelles sur le site de la campagne : http://stopaudeni.com
Tout au long du week-end du 8 et 9 mars, n’hésitez pas à témoigner et dénoncer via le hashtag #stopaudeni sur Twitter.
Vous pouvez également soutenir la campagne « Stop au déni  » sur Facebook en partageant le clip vidéo et le site de la campagne et/ou en utilisant les visuels de la campagne comme photos de profil et de couverture.
Le 9 mars, la Dre Muriel Salmona (@memoiretrauma) participera à un live chat sur Twitter sur le fil #stopaudeni.
Nous comptons sur vous.
Soyons solidaires ! N’abandonnons pas les victimes de violences.