Un Australien est soupçonné d’avoir eu quatre enfants de sa fille, qu’il aurait violée quasi quotidiennement pendant 30 ans. Un inceste qui se serait perpétué malgré des signalements adressés aux autorités, selon la presse australienne de jeudi.
L’homme, âgé d’une soixantaine d’années, a commencé à violer sa fille lorsque celle-ci n’avait que 11 ans, a affirmé le Herald Sun de Melbourne (sud-est).
Selon le journal, l’épouse du suspect a démenti avoir eu connaissance des viols présumés, affirmant que les enquêteurs avaient engagé des poursuites après avoir reçu les preuves par l’ADN que le sexagénaire était bien le père des enfants de sa fille.
La responsable des services sociaux de l’Etat, Lisa Neville, a qualifié d’« atterants » les crimes présumés qui seraient survenus à environ 100 kilomètres à l’est de Melboune. « J’ignore le degré d’intervention, s’il y’en a eu, de la police, du département ou d’autres services depuis 30 ans », a-t-elle déclaré au groupe audiovisuel ABC. La police de l’Etat du Victoria a refusé de s’exprimer sur le dossier en vertu d’une décision de justice couvrant du secret les investigations et l’identité du suspect.
Les quatre enfants souffraient de malformations
Le Premier ministre du Victoria, John Brumby, a promis une enquête pour déterminer comment une affaire de cette ampleur a pu passer inaperçue. « Je n’ai pas encore été avisé des détails du dossier, mais tout ce que je peux dire, c’est que la loi sera évidemment appliquée dans toute sa force », a-t-il affirmé. Un leader de l’opposition a réclamé la démission du ministre dont relèvent les services sociaux.
Selon le Herald Sun, les quatre enfants nés de l’inceste étaient affligés de malformations à leur naissance dans des hôpitaux de Melbourne, la capitale du Victoria. L’un d’eux est décédé à la suite de problèmes de santé. La victime avait signalé les viols présumés en 2005, sur les conseils d’un voisin, mais elle avait ensuite refusé de collaborer avec les enquêteurs par peur de représailles. Elle avait cependant changé d’avis et déposé plainte en juin 2008 auprès des policiers qui ont procédé à un test ADN et engagé des poursuites contre le suspect.
Selon le journal australien The Age, les chefs d’accusation initialement de 83, ont été ramenés à 13 et le suspect comparaîtra en novembre.
leparisien.fr
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