Je fais clairement partie des professionnels qui pensent que la loi permet de réinscrire une victime dans la société humaine en punissant le coupable et en redonnant la parole à la victime, c’est-à-dire son statut d’être humain. Une victime n’est jamais traitée comme un sujet ayant des droits, un désir propre. Elle est traitée comme un objet : la chose d’un agresseur qui exerce un rapport de domination à son strict profit. Il s’agit toujours d’un rapport de force. Nous pourrions dire qu’une victime de viol ne subit pas un rapport sexuel, mais un rapport de domination qui la touche dans son intimité, là où elle est précisément la plus vulnérable.
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