Par François-Guillaume Lorrain
Gabourey Sidibe est la preuve qu’on peut être grosse, noire, inconnue, et bouleverser tous les publics. Mi-comète mi-actrice non identifiée, la voilà candidate à l’oscar grâce à Precious, la jeune fille analphabète de Harlem, engrossée par son père, maltraitée par sa mère, qui tente d’apprendre l’estime de soi et avance cahin-caha vers la lumière. On aura reconnu le livre-choc Push de la poétesse noire Sapphire (Points Seuil) : Precious est à mi-chemin entre le Holden Caulfield de Salinger et l’idiot Benjy de Faulkner. Les joues boudeuses, le corps rebondi, quasi somnambulique, Gabourey propose une apparition estomaquante.
« I have a dream », martelait jadis un Noir célèbre. « Comme Precious, j’ai toujours eu des rêves, espéré, cru en mon destin », déclare cette ex-étudiante en psychologie de 26 ans, née à Brooklyn, grandie à Harlem, qui s’est présentée au casting du film poussée par une amie. Fille d’un prof et d’un chauffeur de taxi, elle a souvent croisé ces ados paumées. Aujourd’hui, elle a fait une croix sur ses études. Finis les schizophrènes qu’elle aimait écouter. Elle se sent enfin actrice. Quand on l’interroge sur son obésité, elle grimace : ce qui est vu en Europe comme un handicap est monnaie courante aux États-Unis : « Je ne joue pas une grosse Noire, mais une fille qui a du mal à sortir d’elle-même et de l’âge ingrat. Voilà pourquoi le film a dépassé le public noir pour toucher aussi les Blancs. » Soutenu par Oprah Winfrey, la reine du talk-show, et Tyler Perry, le Coluche noir américain, devenus producteurs du film, Precious est l’ovni indépendant qui risque de tout rafler aux prochains oscars. Le 7 mars, elle sera l’attraction.
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Gabourey Sidibe est la preuve qu’on peut être grosse, noire, inconnue, et bouleverser tous les publics. Mi-comète mi-actrice non identifiée, la voilà candidate à l’oscar grâce à Precious, la jeune fille analphabète de Harlem, engrossée par son père, maltraitée par sa mère, qui tente d’apprendre l’estime de soi et avance cahin-caha vers la lumière. On aura reconnu le livre-choc Push de la poétesse noire Sapphire (Points Seuil) : Precious est à mi-chemin entre le Holden Caulfield de Salinger et l’idiot Benjy de Faulkner. Les joues boudeuses, le corps rebondi, quasi somnambulique, Gabourey propose une apparition estomaquante.
« I have a dream », martelait jadis un Noir célèbre. « Comme Precious, j’ai toujours eu des rêves, espéré, cru en mon destin », déclare cette ex-étudiante en psychologie de 26 ans, née à Brooklyn, grandie à Harlem, qui s’est présentée au casting du film poussée par une amie. Fille d’un prof et d’un chauffeur de taxi, elle a souvent croisé ces ados paumées. Aujourd’hui, elle a fait une croix sur ses études. Finis les schizophrènes qu’elle aimait écouter. Elle se sent enfin actrice. Quand on l’interroge sur son obésité, elle grimace : ce qui est vu en Europe comme un handicap est monnaie courante aux États-Unis : « Je ne joue pas une grosse Noire, mais une fille qui a du mal à sortir d’elle-même et de l’âge ingrat. Voilà pourquoi le film a dépassé le public noir pour toucher aussi les Blancs. » Soutenu par Oprah Winfrey, la reine du talk-show, et Tyler Perry, le Coluche noir américain, devenus producteurs du film, Precious est l’ovni indépendant qui risque de tout rafler aux prochains oscars. Le 7 mars, elle sera l’attraction.
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Critiques du film Précious
1/ Film – Precious de Lee Daniels
3/ Critique cinéma : Precious, le film en route vers les Oscars 2010 par Marie Claire
4/ Film – Precious par Matthieu Loire
5/ Critique – La véritable Precious Jones : entre désespoir et résilience
6/ Film – « Precious » Interview de Françoise Delbecq pour Elle
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