Le silence de victimes d’inceste est éclairé en partie
par cette notion de « progression traumatique » proposée par Ferenczi. En effet, le silence n’est pas seule
ment le fruit de la peur : par ce silence, les enfants tentent de protéger et de réparer les adultes dont ils ont
été victimes.
« La peur devant les adultes déchaînés, fous en quelque sorte, transforme pour ainsi dire l’enfant en psychiatre. »1
Les mots de Ferenczi disent avec force ce « terrorisme de la souffrance » à l’œuvre dans certaines familles et qui lient inextricablement les agirs et les souffrances des uns et des autres. L’enfant-victime peut devenir tout à la fois complice de son « bourreau », thérapeute, garant de la cohésion familiale au détriment radical de son statut de sujet, de sa possibilité d’autonomisation, de ses besoins psy chiques propres.
1 Ferenczi, Sándor, Confusion de langue entre les adultes et l’enfant, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2004.
« La peur devant les adultes déchaînés, fous en quelque sorte, transforme pour ainsi dire l’enfant en psychiatre. »1
Les mots de Ferenczi disent avec force ce « terrorisme de la souffrance » à l’œuvre dans certaines familles et qui lient inextricablement les agirs et les souffrances des uns et des autres. L’enfant-victime peut devenir tout à la fois complice de son « bourreau », thérapeute, garant de la cohésion familiale au détriment radical de son statut de sujet, de sa possibilité d’autonomisation, de ses besoins psy chiques propres.
1 Ferenczi, Sándor, Confusion de langue entre les adultes et l’enfant, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2004.
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