Marc Ancel
Editions Cujas, 1954, 183 pages
Dans cet ouvrage qui inaugure la série des publications entreprises par le Centre d’études de défense sociale de l’Institut de droit comparé, M. Ancel, avec la rigueur de pensée et la clarté qui lui sont habituelles, s’attache à définir les traits essentiels d’un mouvement doctrinal et pratique dont il est en France un des principaux animateurs.
Son but a été de faire œuvre de synthèse, en dégageant, par delà les divergences secondaires et les positions individuelles extrêmes, le fonds de pensée commun à tous les adeptes de ce mouvement et, du même coup, de mettre en lumière par une comparaison avec les autres doctrines l’originalité de la nouvelle école.
L’idée maîtresse de cette conception, telle que nous l’expose M. Ancel, c’est que la peine doit être considérée uniquement comme l’instrument d’une politique criminelle réaliste et efficace au service du bien commun, et qu’à ce titre, il convient de lui assigner pour fonction primordiale la réadaptation sociale du délinquant, seule de nature à concilier la protection de la collectivité avec l’intérêt véritable de l’individu à qui elle restituera sa pleine valeur de personne humaine consciente de sa dignité et de ses responsabilités.
Une telle orientation des institutions répressives ne s’oppose pas seulement aux tendances traditionnelles qui, après avoir présidé à l’élaboration de notre Code pénal et dominé l’école classique, commandent encore les réactions plus ou moins réfléchies de l’opinion en présence du crime.
Aborder de ce point de vue le problème de la délinquance conduit, en outre, à donner, d’autre part, à la notion de défense sociale une portée sensiblement différente de celle que lui attribuaient l’école positiviste et les doctrines qui en sont dérivées.
Pour lire la suite de l’article, cliquez sur la couverture du livre
Editions Cujas, 1954, 183 pages
Dans cet ouvrage qui inaugure la série des publications entreprises par le Centre d’études de défense sociale de l’Institut de droit comparé, M. Ancel, avec la rigueur de pensée et la clarté qui lui sont habituelles, s’attache à définir les traits essentiels d’un mouvement doctrinal et pratique dont il est en France un des principaux animateurs.
Son but a été de faire œuvre de synthèse, en dégageant, par delà les divergences secondaires et les positions individuelles extrêmes, le fonds de pensée commun à tous les adeptes de ce mouvement et, du même coup, de mettre en lumière par une comparaison avec les autres doctrines l’originalité de la nouvelle école.
L’idée maîtresse de cette conception, telle que nous l’expose M. Ancel, c’est que la peine doit être considérée uniquement comme l’instrument d’une politique criminelle réaliste et efficace au service du bien commun, et qu’à ce titre, il convient de lui assigner pour fonction primordiale la réadaptation sociale du délinquant, seule de nature à concilier la protection de la collectivité avec l’intérêt véritable de l’individu à qui elle restituera sa pleine valeur de personne humaine consciente de sa dignité et de ses responsabilités.
Une telle orientation des institutions répressives ne s’oppose pas seulement aux tendances traditionnelles qui, après avoir présidé à l’élaboration de notre Code pénal et dominé l’école classique, commandent encore les réactions plus ou moins réfléchies de l’opinion en présence du crime.
Aborder de ce point de vue le problème de la délinquance conduit, en outre, à donner, d’autre part, à la notion de défense sociale une portée sensiblement différente de celle que lui attribuaient l’école positiviste et les doctrines qui en sont dérivées.
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