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Bien plus tard, reconnaissant qu’il avait copieusement trompé sa femme à cette époque, Orson frissonnait encore en imaginant combien, en s’entendant rapporter toutes ces histoires, Rita avait dû être bouleversée.
« Nous sommes une race de gens si cruelle », grognait-il, en pensant non seulement aux colporteurs de ragots mais sûrement à lui-même.
Comme sa mère avant elle, Rita se mit à boire.
Et plus elle buvait, plus nombreuses étaient les scènes. Soudain, au milieu de ces vociférations, elle sortait de la maison comme un ouragan et se précipitait vers la voiture. Rien ne pouvait l’arrêter. Craignant qu’elle ne se tue, Orson l’accompagnait ; si elle était morte dans ces conditions, il ne se le serait jamais pardonné.
Bien plus tard, reconnaissant qu’il avait copieusement trompé sa femme à cette époque, Orson frissonnait encore en imaginant combien, en s’entendant rapporter toutes ces histoires, Rita avait dû être bouleversée.
« Nous sommes une race de gens si cruelle », grognait-il, en pensant non seulement aux colporteurs de ragots mais sûrement à lui-même.
Comme sa mère avant elle, Rita se mit à boire.
Et plus elle buvait, plus nombreuses étaient les scènes. Soudain, au milieu de ces vociférations, elle sortait de la maison comme un ouragan et se précipitait vers la voiture. Rien ne pouvait l’arrêter. Craignant qu’elle ne se tue, Orson l’accompagnait ; si elle était morte dans ces conditions, il ne se le serait jamais pardonné.
Parfois, en la voyant conduire à des vitesses folles sur les routes escarpées des collines de Hollywood, il avait l’impression qu’elle voulait effectivement se tuer.
Le souvenir de son propre père mort d’alcoolisme augmentait son sentiment de culpabilité : à un moment de sa jeunesse, Orson avait cessé de voir son père à cause de ses excès de boisson, et lorsque Dick Welles était mort, peu de temps après, il s’était amèrement reproché de l’avoir abandonné.
Or la même chose se produisait avec Rita ; comme avec son père qu’il avait pourtant adoré, il se détournait d’elle au moment où elle avait le plus besoin de lui.
Et c’était même pire, car il était adulte maintenant, et comme tel, pleinement responsable de ses actes.
Le souvenir de son propre père mort d’alcoolisme augmentait son sentiment de culpabilité : à un moment de sa jeunesse, Orson avait cessé de voir son père à cause de ses excès de boisson, et lorsque Dick Welles était mort, peu de temps après, il s’était amèrement reproché de l’avoir abandonné.
Or la même chose se produisait avec Rita ; comme avec son père qu’il avait pourtant adoré, il se détournait d’elle au moment où elle avait le plus besoin de lui.
Et c’était même pire, car il était adulte maintenant, et comme tel, pleinement responsable de ses actes.
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Autres billets sur Rita Hayworth
1/ Livre – Rita Hayworth par Barbara Leaming
2/ Rita Hayworth par Barbara Leaming
3/ Rita Hayworth élevée sous l’emprise et les viols de son père
4/ Rita Hayworth demeurait une élève docile, anxieuse de plaire
5/ Rita Hayworth et sa mère face aux viols par inceste
6/ Rita Hayworth – Parfois elle ne pouvait s’empêcher de pleurer ouvertement devant les metteurs en scène et ses camarades de travail
7/ L’emprise : déjà à seize ans Rita Hayworth pensait sérieusement à se mettre entre les mains d’un protecteur d’un certain âge
8/ C’est ainsi que Rita Cansino devint Rita Hayworth, du nom de jeune fille de sa mère
9/ Tout en obéissant docilement aux ordres qu’on lui donnait, faisant exactement ce qu’on lui disait de faire, Rita Hayworth semblait s’éteindre
10/ Rita Hayworth fait preuve d’une assiduité et d’un amour du travail inhabituels
11/ Les tendances autodestructrices inconscientes qui trop souvent guidaient la conduite de Rita Hayworth
13/ L’image dévaluée qu’avait Rita Hayworth d’elle-même et son sentiment d’infériorité
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14/ Ali Khan & Rita Hayworth et l’argent
15/ La dame de Shanghaï selon Barbara Leaming
16/ Rita Hayworth : être une personne mauvaise et méprisable
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La Dame de Shanghai The Lady from Shanghai de Orson Welles avec Rita Hayworth
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